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mercredi 31 décembre 2014

Faucons pèlerins dans la région de Colmar et à Strasbourg

Lorsque j'ai commencé à m'intéresser aux faucons pèlerins, je croyais que leur présence en ville était une spécificité nord-américaine! Puis j'ai découvert que ce phénomène existait aussi à Bruxelles et dans d'autres villes européennes. Qu'en est-il en Alsace, ma région natale ?

En termes d'habitants, les 3 plus grandes villes d'Alsace sont dans l'ordre: Strasbourg, Mulhouse et Colmar. Le faucon pèlerin est solidement installé à Strasbourg et sa banlieue: d'après LPO Alsace, pas moins de 13 jeunes se sont envolés en 2013 de 4 nids! Les faucons pèlerins de la région Strasbourgeoise étaient suivis jusqu'à tout récemment par le blogue http://pelerin67.over-blog.com. Ce blogue n'est plus actif (dernier rapport d'observation publié en juillet 2014, annonce de la fermeture en septembre) mais il renaitra prochainement sur une autre plateforme. Mise à jour 13 janvier 2015: nouvelle adresse du blogue des faucons pèlerins de Strasbourg et des environs
À Mulhouse, un couple de faucons pèlerins s'était d'abord installé sur le temple Saint-Etienne avant d'en être chassé par des travaux. Il s'était alors replié sur une église voisine avant que des travaux y commencent également (source).
Quant à Colmar, qui est ma ville natale, je n'ai pas connaissance d'observation.


Un faucon pèlerin presque Colmarien
Le lendemain de mon arrivée à Colmar, le 18 décembre, un voisin m'a invité à l'accompagner chercher un sapin de Noël à l'extérieur de la ville. En cours de route, la discussion porte sur le faucon pèlerin. Une fois la question du sapin réglée, il me propose de faire une halte à une ancienne carrière, au-dessus de Guéberschwihr (situé à 8km de Colmar), qui pourrait être un site potentiel de nidification pour le faucon pèlerin.

Dès le départ du sentier, l'endroit est signalé comme un site d'escalade avec les remerciements d'usage aux différents partenaires qui ont rendu l'aménagement possible. Je me dis que c'est mal parti pour le faucon pèlerin... Mais en continuant notre promenade nous tombons sur un panneau "Site protégé". Nulle part il n'est question du faucon pèlerin et aucune falaise n'est visible de ce point du sentier. Nous décidons d'aller jeter un coup d’œil.  La falaise apparait presque immédiatement.
Pas de doute: un faucon pèlerin pourrait nicher ici. Cependant aucune trace de fientes n'est visible pour le confirmer et nous pensons bien qu'il faudra en rester là.




Quand soudain François attire mon attention vers un oiseau qui traverse le ciel. Clairement un rapace. L'oiseau a la bonne idée de se poser sur un arbre à une des extrémités de la falaise, ce qui me permet de prendre une photo et de confirmer qu'il s'agissait bien d'un faucon pèlerin.

Il a quitté son perchoir quelques instants plus tard et on a pu l'entendre crier un peu plus loin. Bien qu'il ne s'agissait pas de son cri d'alerte, nous avons rapidement quitté son territoire.


Avec l'aide de Google on trouve facilement un certain nombre d'information sur cet endroit. Ainsi l'arrêté préfectoral nous apprend que le secteur est potentiellement utilisé pour la reproduction par 3 espèces d'oiseaux protégés: le faucon pèlerin, le hibou grand duc (était-ce les fientes de ce dernier que nous avons observé au pied d'un arbre pas très grand situé au pied de la falaise ?) et le tichodrome échelette. Aussi 2 articles publiés par un certain P. Vonthron dans la revue "Lien ornithologique d'Alsace" rendent compte des observations de la nidification du faucon pèlerin à ce site en 1984 et 1985.

Le lendemain matin il m'a semblé voir un faucon pèlerin survoler la maison de mes parents à Colmar. L'oiseau venait de la direction de Guéberschwihr et se dirigeait vers le centre-ville. J'avais alors bon espoir de documenter sa présence en ville mais cet espoir ne s'est malheureusement pas concrétisé.



Les faucons pèlerins Strasbourgeois
Comme mon avion partait à 6h25 du matin de Strasbourg, la solution la plus commode était de passer la nuit dans cette ville. J'en ai profité pour tenter d'y voir les faucons pèlerins la veille de mon départ.  Une demande d'information sur le blogue des faucons pèlerins de la région de Strasbourg m'a valu une réponse d'Olivier Steck, coordonnateur du suivi du faucon pèlerin en plaine du Bas-Rhin, LPO Alsace -  qui m'a identifié 6 sites (4 églises, 1 bâtiment universitaire et 1 immeuble), regroupés en 3 groupes, chaque groupe correspondant à un faucon ou à un couple de faucon.

J'ai commencé par le site le plus proche de la gare, à savoir l'église protestante Saint-Pierre-le-Jeune. Bingo! Un faucon pèlerin était facilement visible sur le clocher.


Je suis ensuite aller jeter un coup d’œil à l'autre site que ce faucon fréquente, la cathédrale de Strasbourg. Je me suis estimé très chanceux de l'avoir vu sur la première église puisqu'en comparaison la structure de la cathédrale est extraordinairement plus riche, ce qui y rend le repérage d'un faucon - ou tout autre oiseau - très difficile (d'autant que je n'avais pas noté les indications précises qui m'avaient été données...).



Ma prochaine étape était la Tour de Chimie, sur le campus universitaire. Si les faucons n'y étaient pas, Olivier Steck m'avait suggéré d'examiner 2 églises du quartier qui sont utilisées à l'occasion. La dernière façade de la tour que j'ai examinée était la bonne: 2 faucons pèlerins s'y trouvaient, en train de manger!


Au bout de quelques minutes l'un d'eux a fait quelques courts vols qui l'ont amené à chaque fois sur un autre endroit de la tour. Lorsque j'ai quitté il était perché au bord d'une fenêtre de ce qui semble être une cage d'escalier:




On remarque que la fenêtre est condamnée par une planche et que c'est la seule fenêtre dans ce cas. Un accommodement pour les faucons ?

La lecture du blogue http://pelerin67.over-blog.com donne quelques informations sur ce site.
En 2013, 4 jeunes sont nés sur cette tour. Ici superbes photos d'un jeune au sol à l'occasion de son premier vol. Fait remarquable: un couple de pigeons a son nid à proximité d'un perchoir utilisé par les faucons; or un jour un faucon pèlerin a attaqué par surprise le couveur! (voir le bas de cet article). En 2014 il ne semble pas y avoir eu de naissance mais un œuf a été trouvé lors du nettoyage du nichoir.






Le dernier site était un immeuble en face d'un arrêt de tramway. À nouveau la chance m'a souri: le faucon pèlerin était présent à l'endroit indiqué.



En résumé, 4 faucons pèlerins en 3 endroits différents. Un grand merci à Olivier Steck pour ses informations très précises!



dimanche 7 décembre 2014

Le faucon pèlerin de l'église Saint-Esprit-de-Rosemont dévoile une partie de son mystère

L'hiver dernier un faucon pèlerin utilisait le clocher de l'église Saint-Esprit-de-Rosemont comme dortoir, voir mon billet http://falco-urbanis.blogspot.ca/2014/04/les-faucons-de-leglise-saint-esprit-de.html. À cause de la relative proximité  du site de nidification de l'Incinérateur des Carrières se posait la question de savoir si ce faucon était un des faucons nicheurs, et plus particulièrement si c'était le mâle, Éole, identifiable grâce à sa bague. Cette question a pris une saveur particulière depuis cet automne après qu'Éole ait déménagé à l'Université de Montréal tout en semblant retourner chaque soir vers son ancien quartier pour dormir.

Premier signalement le 27 novembre 2014
Le retour du faucon pèlerin sur le clocher de l'église a été signalé le 27 novembre 2014 par monsieur Jean-Pierre LaBrèche sur la liste ornitho-qc. Vers 21h quand je suis passé devant l'église, un oiseau était effectivement perché sur le côté du clocher donnant sur la rue Masson. Puis le lendemain matin à 6h50 j'ai assisté au départ d'un faucon depuis le côté du clocher donnant sur la 5ième avenue. À cause de l'obscurité je ne peux pas être certain à 100% qu'il s'agissait d'un pèlerin mais j'ai très peu de doute là-dessus. Le faucon est parti en direction Ouest. Il était de retour en soirée d'après monsieur LaBrèche.

Le samedi 29 novembre, le faucon était déjà sur le clocher quand je suis arrivé à 16h15, mais cette fois-ci sur le côté donnant sur la 6ième avenue. Aucun doute possible: il s'agissait bien d'un faucon pèlerin. Malheureusement il a passé le reste du temps de clarté à se lisser les plumes avec son bec, ne me laissant ainsi aucune chance de voir ses pattes.

Le faucon pèlerin a été revu le lundi matin 1er décembre d'après ce rapport eBird.

Deux autres tentatives de l'observer avant le coucher du soleil  ont échoué en semaine: le faucon ne s'est pas montré entre 16h et 17h. J'attendais donc un nouveau signalement de monsieur LaBrèche pour faire d'autres tentatives. Ce signalement est arrivé samedi soir.


Arrivée du faucon pèlerin à 16h09
Suite à l'annonce du retour du faucon pèlerin samedi soir par monsieur LaBrèche, j'ai décidé de retenter ma chance ce dimanche après-midi. Je suis arrivé sur place à 15h50. Et cette fois-ci, bingo! Le faucon pèlerin est arrivé à 16h09 et s'est posé sur le côté du clocher donnant sur la 5ième avenue. Il semble avoir suivi la rue Masson, en provenance de l'ouest: il venait donc approximativement de la direction de l'Incinérateur des Carrières, et au-delà, de l'Université de Montréal.



Mais il ne s'agit pas d'Éole. Les photos que j'ai pu prendre ne montrent aucune bague à la patte gauche et suggèrent fortement qu'il n'en a pas non plus à la patte droite. S'agirait-il alors de la compagne d'Éole ? Ou d'un tout autre faucon ?

Voici une photo qui prouve que le faucon n'est pas bagué à la patte gauche.

Et voici une courte vidéo:
 


En prime, un autre faucon
Une dizaine de minutes avant l'arrivée du faucon pèlerin j'ai pu observer un autre faucon sur le clocher, cette fois-ci tout en haut sur une petite tourelle de coin. Il s'est envolé dans l'axe de la 6ième avenue en direction sud. Il semble s'agir d'un faucon émerillon, ce qui ferait de cette espèce la 3ième espèce de faucon à fréquenter cette église puisqu'une crécerelle d'Amérique habitait sous le toit l'hiver dernier (des travaux de réfection du toit sont actuellement en cours, qui l'ont peut-être forcé à trouver un autre logis).



mercredi 19 novembre 2014

Faucon pèlerin contre épervier au centre-ville de Montréal

Samedi 15 novembre, profitant du beau soleil, j'ai marché jusqu'au Square Victoria avec l'intention de voir si par hasard les faucons pèlerins qui nichaient sur la Tour de la Bourse étaient présents. Effectivement un faucon pèlerin se tenait sur son perchoir favori à gauche du nid.
Il était 13h50. Je suis resté sur place, espérant voir également son ou sa partenaire. Vers 14h le faucon s'est envolé, approximativement dans l'axe de la rue Notre-Dame, en direction Est. J'ai attendu un peu, au cas où il reviendrait.  Puis, sans trop y croire, je suis parti dans la même direction que lui, scrutant les hauteurs des immeubles. Contre toute attente, je l'ai repéré à 3-4 rues de là, au sommet du 500 Place d'Armes, coin Notre-Dame et Saint-François-Xavier.

Alors que je l'observais, un groupe d'oiseaux est apparu dans le ciel. J'ai rapidement identifié 3 pigeons qui volaient ensemble. Mais un autre oiseau qui volait près d'eux m'intriguait. J'ai fini par conclure que c'était un autre oiseau de proie! Plus précisément, probablement influencé par mon désir de voir l'autre partenaire de ce couple de faucon pèlerin, j'ai conclu à un autre faucon pèlerin. Tout en le surveillant, je gardais un œil sur celui qui était perché, curieux de voir quelle allait être sa réaction.  Après avoir tourné autour du groupe de pigeons, l'air indécis, le rapace se dirigeait maintenant droit vers l'immeuble où était perché le faucon. Du coin de l’œil, j'ai cru voir celui-ci partir mais c'était plutôt ses déjections qui tombaient vers le sol... Mais l'instant d'après, le faucon plongeait vers le rapace! J'ai rapidement perdu de vue les 2 oiseaux derrière des immeubles alors qu'ils fonçaient vers le sol. Le faucon pèlerin est réapparu quelques minutes plus tard, et après avoir patrouillé un moment le ciel, est revenu se poser sur son perchoir. Il y était encore quand j'ai quitté à 14h40. L'attaque s'est produite à 14h16.

De retour chez moi, j'ai examiné les photos que j'avais prises. Et à ma grande surprise, celui que j'avais pris pour un 2ième faucon pèlerin semble plutôt être un épervier!
Je n'étais même pas sur de voir un faucon pèlerin en partant faire ma petite marche, et voilà que je voyais 2 espèces différentes d'oiseau de proie, qui plus est, en interaction l'une avec l'autre, et en plein centre-ville!

Reste à savoir pourquoi le faucon pèlerin a attaqué. Une telle attaque serait facilement compréhensible en période de nidification, mais on est loin de cette période. J'ai remarqué que l'épervier avait un vol assez hésitant, changeant souvent de trajectoire. Peut-être qu'il ne savait juste pas comment attaquer le groupe de pigeons. Mais peut-être que cette hésitation a été interprétée comme une marque de faiblesse (possible maladie ou inexpérience) par le faucon pèlerin, qui aurait alors tenté de l'inscrire à son menu, d'autant que l'épervier s'approchait de lui et lui donnait ainsi l'avantage de la hauteur. Ou bien il s'agissait tout simplement d'une attaque à propos de la nourriture, c'est-à-dire des pigeons.


J'ai eu l'occasion de repasser aux mêmes endroits le lendemain vers midi: le faucon pèlerin n'était à aucun des 2 perchoirs.







jeudi 16 octobre 2014

Au moins un autre rejeton de Roger et Spirit a visité le nichoir... en octobre 2013

Depuis quelques semaines les observateurs des faucons pèlerins de l'Université de Montréal sont tenus en haleine par les visites répétées au nichoir d'Éole, un jeune mâle qui y est né en 2011, et par l'absence apparente du mâle légitime Roger. Voir en particulier mon article http://falco-urbanis.blogspot.ca/2014/10/eole-sinstalle-luniversite-de-montreal.html.

C'est dans ce contexte que je me suis replongé dans les photos que j'avais prises à l'automne 2013, avec comme objectif principal de voir quand Roger était présent. J'ai eu une énorme surprise. Le 29 octobre j'avais publié la photo suivante de 2 faucons sur la page Facebook
en les présentant comme Roger et Spirit. Dans ce qui suit, je vais présenter des arguments selon lesquels le faucon de gauche serait plutôt Polly alors que le faucon de droite pourrait être son compagnon Algo! Tous les deux sont nés en 2009 à l'Université de Montréal de l'union de Roger et Spirit et nichent actuellement à l'Échangeur Turcot.

Présence de Polly
Ma première photo de cette observation date de 15h27mn42 (je donne les temps à la seconde près tel qu'indiqué par mon appareil photo puisque dans certain cas l'écart de temps entre 2 photos est crucial). Elle montre un faucon en vol sous fond de ciel bleu. Voici un agrandissement d'une photo similaire prise à 15h27mn50:
On reconnait la patte pendante droite qui est une caractéristique de Polly. Une photo prise à 15h29mn42 montre la tour de l'Université de Montréal, une preuve que la photo ci-dessus n'a pas été prise à l'Échangeur Turcot (je ne suis pas aussi rapide qu'eux!). On pourrait objecter que Roger ou Spirit pourrait aussi occasionnellement avoir la patte droite dans cette position. C'est pourquoi je présente un autre argument en faveur de Polly.

Cet autre indice n'est pas suffisant à lui seul pour prouver qu'il s'agit de Polly mais suffit à mon avis à prouver que le faucon de gauche sur la première photo n'est pas Roger. Sur cette photo prise à 15h31mn04 on distingue clairement une bague sur la patte droite du faucon de gauche.
Première constatation: il ne semble pas s'agir de Spirit dont la bague droite est mauve. Mais il y a mieux: la première photo de cet article, que je reproduis ci-dessous avec un agrandissement de la patte gauche du faucon de gauche, a été prise 8 secondes après, c'est-à-dire à 15h31mn12!
Tout indique que le faucon de gauche n'a fait que se retourner entre les 2 photos. Et comme on peut le voir sur l'agrandissement il ne porte aucune bague à la patte gauche. Ceci exclut donc à la fois Roger qui n'a aucune bague et Spirit qui a une bague à chaque patte. En revanche Polly est baguée seulement à la patte droite.

Les 2 arguments que j'ai présentés, pris ensemble, ne laissent aucun doute dans mon esprit que Polly était présente ce jour-là au nichoir.

Pour Algo en revanche, je ne dispose que d'un seul argument puisqu'il n'a pas de signe reconnaissable comme la patte droite pendante de Polly. Mais si ce n'était pas Algo, la situation serait encore plus extraordinaire.


Indication de la présence d'Algo
Ce que je peux prouver c'est la présence au nichoir d'un faucon qui est bagué uniquement à la patte gauche. Le même raisonnement que tantôt exclut qu'il s'agisse de Roger ou de Spirit. En revanche Algo est bagué seulement à la patte gauche. Voici la photo, prise à 16h38mn20.

Un faucon avec une bague à la patte gauche et qui interagit avec un autre faucon au nichoir est montrée par la photo suivante, prise à 16h03mn56.





Que s'est-il passé ? 
Voici ce que j'avais écrit à l'époque sur Facebook:

Les faucons étaient en feu cet après-midi à l’Université de Montréal. Pendant un moment j’ai même cru que j’allais assister à un accouplement!

Vers 15h j’ai fait le tour de la tour pour tenter d’y voir un faucon mais sans succès. Je me dirigeais vers l’entrée du métro quand, jetant un dernier coup d’œil derrière moi, j’ai vu les 2 faucons planer paisiblement ensemble dans le ciel! (un spectacle que j’adore). Je me suis dépêché de retourner à un endroit d’où j’avais vue sur le nichoir. Les 2 faucons volaient non loin l’un de l’autre. Puis soudain un faucon a fermé ses ailes et a foncé vers le nichoir où il s’est posé. 6 secondes après, l’autre faucon a suivi exactement la même trajectoire. La photo des 2 faucons au nichoir a été prise 1mn30 après. Il y a eu peu après une discussion intense entre les 2 faucons, possiblement à l’intérieur du nichoir. Un faucon s’est ensuite éloigné. Pendant près de 1h30, les faucons ont alterné les rapprochements et les éloignements, changeant très souvent de perchoirs. Je ne peux malheureusement pas dire si c’était toujours le même faucon qui prenait l’initiative des rapprochements. J’ai quitté vers 17h alors qu’un faucon était toujours perché sur la tour, au-dessus du nichoir. Avant de rejoindre le métro, j’ai vu 1 (et possiblement 2) faucons partir chasser.
Le caractère un peu fou de cette observation avec beaucoup d'actions, l'utilisation de nombreux perchoirs dont certains sont rarement utilisés par Roger et Spirit et le fait que les 2 faucons volaient harmonieusement ensemble par moment plaident aussi pour une visite d'un couple étranger.

Voici une vidéo montrant les 2 faucons au nichoir.

Notez que le premier faucon est bagué à la patte gauche. Il s'agirait donc Algo. L'autre faucon serait donc Polly (je pense que j'aurais remarqué la présence d'un 3ième faucon).


Mais où étaient Roger et Spirit ?
Pour Roger je l'ignore. Par contre j'avais vu Spirit le matin à l'Oratoire Saint-Joseph:



Implications pour la situation actuelle
La visite d'Éole au nichoir n'est plus un cas exceptionnel puisqu'il a été précédé  par Algo et Polly, nés 2 ans avant lui. L'automne serait-elle la saison des visites ?
Comme dans le cas d'Éole, Roger semble absent (dès que j'aurais de nouveau du temps je reviendrai à mon objectif initial qui était de tenter de déterminer l'ampleur de l'absence de Roger à l'automne 2013). Spirit en revanche était présente le matin dans le secteur mais elle ne semble pas être intervenue pendant les 1h30 de l'observation.
La visite d'Éole reste cependant particulière par sa durée. Peut-être a-t-il constaté, lors d'une de ses visites, que Roger était absent et qu'il espère pouvoir le remplacer auprès de Spirit ?





lundi 13 octobre 2014

À l'incinérateur des Carrières un faucon pèlerin tente d'attirer un faucon pèlerin de passage

Hier j'avais décidé de participer à la sortie ornithologique de la Société de Biologie de Montréal au Mont-Saint-Bruno. Malheureusement pour une rare fois il n'y avait pas assez de voiture pour transporter tous les participants. J'aurais pu participer à la sortie sur la base du "premier arrivé premier servi" mais j'ai plutôt décidé de me retirer. Une décision que je n'ai pas regrettée puisqu'elle m'a permis de faire des observations exceptionnelles (à Montréal!)  comme ce renard perché dans un arbre et cette observation du comportement d'un faucon pèlerin à l'Incinérateur des Carrières dont je vais parler ici.

Commençons par une petite mise en contexte. L'incinérateur des Carrières était ce printemps le domicile d'un couple de faucons pèlerins qui a tenté d'y nicher. Le mâle a été identifié par sa bague comme étant Éole, né en 2011 sur la tour de l'Université de Montréal, alors que la femelle n'était pas baguée. Or depuis un peu plus d'un mois, Éole est observé fréquemment à l'Université de Montréal en compagnie de Spirit (sa mère) alors que Roger (son père) semble absent: voir mon dernier billet à ce sujet. Persuadé que ce qui se passe (ou ne se passe pas) à l'Incinérateur des Carrières pourrait éventuellement aider à comprendre ce qui est en train de se passer à l'Université de Montréal, j'avais fait quelques visites à l'Incinérateur des Carrières ces derniers jours mais je n'y avais pas vu de faucon.

En rentrant chez moi ce dimanche matin j'ai donc fait un petit détour par l'Incinérateur des Carrières. Je suis arrivé juste à temps pour voir un faucon pèlerin quitter le site. Encouragé par ce succès et n'ayant pas réussi à voir Éole à l'Université de Montréal entre 15h et 17h (Éole, ou en tout cas un faucon pèlerin bagué, était cependant présent à l'université une grande partie du temps de 12h à 15h), j'ai décidé d'y retourner en fin d'après-midi. Une autre bonne initiative puisqu'un faucon pèlerin m'y attendait:
Faucon pèlerin à l'Incinérateur des Carrières le 12 octobre 2014 à 17h53


L'observation
À 17h53, ce faucon - que je vais appeler F -  s'est soudain mis à communiquer. J'ai pratiquement attrapé un torticolis à regarder constamment en l'air pour ne rien rater de ce qui allait se passer. Mais il ne se passait rien, excepté que F intensifiait son babillage. Puis soudain un autre faucon (appelons-le G) est apparu en vol. À ma grande surprise G ne s'est pas arrêté à l'incinérateur mais a plutôt continué sa route en direction sud-est. F s'est alors lancé à sa poursuite en criant, et G a fait demi-tour. Voyant cela, F s'est précipité au nid de branches, toujours en criant. Mais malheureusement pour F, G s'est contenté de faire un tour autour des cheminées avant de reprendre son chemin. F l'attendait encore à 18h45 quand j'ai quitté... 

Une ressemblance avec ce qui s'est passé le 7 septembre
Le 7 septembre 2014 vers 18h25, un faucon solitaire qui se tenait tranquille à l'Incinérateur des Carrières depuis plus de 1 heure s'est soudain précipité au nid en criant. Une minute après un faucon est arrivé en vol et l'a rejoint. Les 2 faucons ont discuté un moment, puis l'un d'eux a quitté le nid, avant que je les perde de vue tous les deux. Plus tard j'ai aperçu dans le secteur un faucon pèlerin bagué qui avait tout l'air d'être Éole. Dans les deux cas le faucon présent à l'incinérateur voit apparemment venir l'autre faucon de loin et il se précipite au nid (ce dernier point a été observé à plusieurs reprises, notamment après l'échec de la nidification). Du côté des différences, le faucon arrivant ne venait pas du tout de la même direction et surtout, hier, il ne s'est pas arrêté.

Analyse et scénarios possibles
À cause du pattern d'aller au nid, il est presque certain que F est un des faucons ayant tenté de nicher ce printemps. Alors Éole ou sa compagne ? En comparant la photo suivante prise le 7 septembre avec celles d'Éole captées par la caméra du nichoir (par exemple celle-ci), on peut conclure que le faucon qui attendait sur la cheminée et qui s'est ensuite précipité au nid n'est pas bagué, et donc est la compagne d'Éole.
Faucon pèlerin à l'Incinérateur des Carrières le 7 septembre 2014
Logiquement F serait donc la compagne d'Éole. Ceci élimine déjà une cause possible pour la présence d'Éole à l'Université de Montréal: sa compagne n'a pas disparu.

Maintenant qui est G ? Il y a principalement 2 possibilités:
  • Première possibilité: G est Éole. La direction d'où il est venu ne correspondait absolument pas à la direction de l'Université de Montréal, mais d'un autre côté il n'y a aucune indication que Éole était à l'Université de Montréal après 15h. Étant donnée l'heure, il était peut-être en direction de l'endroit où il passe la nuit après avoir mangé quelque part du côté du parc  Père-Marquette. On peut remarquer qu'il n'a pas rejoint sa compagne au nid. Ce serait la première fois qu'il serait revu à l'incinérateur depuis l'intensification de ses visites à l'Université de Montréal.
  • Deuxième possibilité: G est un faucon étranger.  Sa direction de déplacement était assez proche de celle des bernaches qui survolaient l'incinérateur en route vers le sud: un faucon en migration ? Quoi qu'il en soit, dans ce scénario, la compagne d'Éole chercherait déjà à combler le vide laissé par Éole...

Une courte visite aujourd'hui aux alentours de 17h ne m'a pas permis de voir de faucon.

À suivre...

samedi 11 octobre 2014

Éole s'installe à l'Université de Montréal pendant que Roger brille par son absence

Le mois dernier je relatais la visite du faucon pèlerin Éole sur le lieu de sa naissance, la tour de l'Université de Montréal. Un mois après, force est de constater que cette visite n'était pas un évènement isolé. Éole est maintenant présent quotidiennement à l'Université et semble s'entendre plutôt bien avec Spirit: plusieurs rencontres entre les deux faucons ont ainsi été observées au cœur même de la demeure, c'est-à-dire dans le nichoir... Roger, de son côté, brille par son absence.

Rappelons que Roger (le mâle) et Spirit (la femelle) ont donné naissance à 15 fauconneaux (dont 2 sont décédés avant leur premier vol) au nichoir de la tour de l'Université de Montréal de 2009 à 2014. Éole est né en 2011. Ce printemps il avait tenté sans succès de fonder une famille avec une femelle non baguée à l'Incinérateur des Carrières, dans le quartier Rosemont.

Crédits et notes sur les moyens techniques
  • Les visites d'Éole ont été découvertes grâce à la caméra installée au nichoir ce printemps dans le cadre du projet "Faucons de l'UdeM" http://ornithologie.ca/faucons/  initié par Eve Belisle (projet qui avait commencé avec l'installation du nichoir sur la tour de l'UdM en 2008). L'Université de Montréal via Développement durable à l'UdeM  ainsi que l'École Polytechnique de Montréal ont participé au financement de cette caméra.
  • La maintenance de la caméra et des différents systèmes qui permettent de rendre public sur internet les images captées par la caméra se fait actuellement en mode ralenti, Eve Belisle étant actuellement en déplacement en Australie. Ceci a certainement pour effet de modifier légèrement la vision que l'on a de la situation (en particulier les visites d'Éole ont pu commencer plus tôt et avoir été plus fréquentes).
  • Due à cette situation le seul moyen d'obtenir des photos haute définition de la caméra, et dans une large mesure des enregistrements vidéos,  est d'opérer la caméra en mode manuel. Richard Dupuis a consacré des ressources importantes à cet égard. Le mode manuel a aussi permis à quelques reprises d'observer Éole en dehors du nichoir. Quelques personnes, notamment Anita Van der Landen et  Teresa Buszko, ont aussi fourni des copies d'écran ou même des captations vidéos des retransmissions 'live' de la caméra.
  • Les différentes informations sont partagées sur la page https://www.facebook.com/fauconsudem d'Eve Belisle, gérée ces derniers temps par Richard Dupuis.

Première visite documentée d'Éole le 7 septembre
Tel que relaté dans un précédent billet la première visite d'Éole au nichoir a été captée par la caméra le 7 septembre 2014 entre 10h39 et 11h. Voici un lien vers des photos de cette visite. Au moins une autre visite a eu lieu ce jour-là. En effet j'étais sur place à 13h10 quand un faucon a fait une courte visite au nichoir puis s'est envolé en direction de l'incinérateur des Carrières. Eve Belisle m'a envoyé les vidéos captées à ce moment-là par la caméra qui prouvent qu'il s'agissait bien d'Éole. À ma connaissance l'ensemble des vidéos captées par la caméra ce jour-là n'a pas été examiné, pas plus que les vidéos enregistrées les jours précédents.

Peut-être du aux problèmes avec la caméra, aucune autre visite n'a été rapportée jusqu'au 27 septembre. Mes quelques visites à l'Université de Montréal durant cette période ne m'ont pas permis d'observer quoique ce soit d'anormal. Mais le 27 septembre la caméra montrait pour la première fois Spirit et Éole ensemble...

Interactions entre Spirit et Éole
Le 27 septembre 2014, la caméra enregistre une autre visite d'Éole au nichoir, cette fois-ci en présence de Spirit. Sur cette photo Spirit (à gauche) et Éole (à droite) semblent se saluer.

Une situation similaire est montrée le 3 octobre par un enregistrement vidéo  (images seulement) effectué par Richard Dupuis. On y voit Spirit et Éole pendant une cinquantaine de secondes, en face-à-face, la tête le plus souvent  penché en avant, engagés dans ce qui semble être des salutations.

Un autre enregistrement vidéo permet cette fois-ci d'entendre ce que dit Spirit alors qu'Éole est à proximité (bien que non visible sur la vidéo).

Le 7 octobre j'ai pu constater que 2 faucons bagués étaient perchés sur la tour de l'Université de Montréal entre 17h30 (moment de mon arrivée sur place) et 18h30 (moment où un des faucons, présumément Éole, a quitté). Il n'y a pas eu à proprement parler de communication entre les 2 faucons pendant que j'étais présent mais les 2 semblaient vouloir rester l'un près de l'autre. Quand l'un d'eux a quitté à 18h06, il a été immédiatement suivi par l'autre. Ils sont revenus ensemble quelques instants plus tard mais se sont posés en des endroits opposés de la tour, Spirit allant faire un petit tour au nichoir pendant que Éole disparaissait sur la façade avant. Moins de 5 minutes plus tard, Spirit passait à son tour sur la face avant de la tour.

Éole et Spirit le 7 octobre 2014
Hier encore en fin de journée, Éole et Spirit se trouvaient sur la même façade de la tour. Une brève rencontre entre les 2 faucons a par ailleurs eu lieu à l'intérieur du nichoir.


Disparition de Roger
Roger, le partenaire de Spirit depuis 2007, a été vu pour la dernière fois le 8 septembre - soit un jour après la première visite d'Éole - alors qu'il visitait le nichoir. Difficile de croire que Roger accepterait cette présence d'un mâle adulte, fut-il son fils,  auprès de sa compagne sans intervenir! Comme Éole semble bien installé à l'Université de Montréal et que je n'ai observé aucune poursuite entre faucons lors de mes visites, on peut penser que Roger n'est pas dans les parages actuellement. Faut-il pour autant s'inquiéter pour Roger ? Pas nécessairement.

On n'est pas présentement en période de reproduction, les faucons n'ont donc aucune raison de rester près du nichoir. Certains faucons pèlerins, comme par exemple cette femelle qui nichait au Pont Champlain, partent  aussi loin qu'au Brésil en cette période de l'année! (sources: http://pleinderessources.gouv.qc.ca/chronique/capsule/pleins-feux-sur-recherche-les-oiseaux-106.html et http://fauconsudem.blogspot.ca/2010/07/nouvelles-du-pont-champlain.html). Cependant Roger et Spirit semblent passer tout l'hiver ici. J'attendais donc avec impatience la réaction d'Eve Belisle qui a eu le loisir de les observer pendant plusieurs années depuis la fenêtre de son bureau. Celle-ci a écrit le 2 octobre sur Facebook : "[...] j'ai déjà passé de TRÈS longues période sans les voir... surtout Roger (quelques mois)".

Il est à noter que le juvénile de cette année qui venait dormir à l'Oratoire jusqu'à récemment (je l'ai vu la dernière fois le 20 septembre) semble lui aussi avoir disparu. Se pourrait-il que Roger est en train de l'initier à la chasse aux oiseaux migrateurs ? Bien entendu la disparition du juvénile est beaucoup plus dans l'ordre des choses puisque c'est à cette époque que les jeunes s'éloignent du foyer familial.

Et à l'incinérateur des Carrières ?
L'incinérateur des Carrières est le domicile d'Éole. Ce dernier fréquente-t-il encore cet endroit ? Et sa compagne ?
Trois visites les 5, 6 et 10 octobre pour un total de 4 heures ne m'ont pas permis de voir de faucon. En revanche le 1er octobre un faucon était présent, s'est rendu au nid de branches et a commencé à crier. La nature des cris m'a fait penser qu'un 2ième faucon devait être présent mais je n'ai pas réussi à le voir. 

Ma dernière observation de 2 faucons à l'Incinérateur des Carrières remonte au 7 septembre, quelques heures après les premières visites documentées d'Éole à l'Université de Montréal. À 18h25, un faucon solitaire que j'observais depuis 1 heure a rejoint le nid de branches sur la cheminée Est et a commencé à communiquer. Une ou 2 minutes après, un 2ième faucon est arrivé en vol et l'a rejoint au nid. Après une courte discussion, un des faucons a quitté le nid pour la cheminée Ouest, avant de disparaitre quelques minutes plus tard. Alors que je m’apprêtais à entrer dans le métro Rosemont vers 18h45, j'ai entendu un cri familier: j'ai fini par repérer un faucon pèlerin bagué perché sur une antenne d'un gros immeuble sur la rue Saint-Denis en face du métro. Il a fini par s'envoler en direction Nord. Je l'ai revu à 19h alors qu'il est venu se percher sur une croix de l'église Saint-Édouard à l'intersection Saint-Denis/Beaubien.  Sa bague n'était pas entièrement lisible mais ce que j'ai pu lire était compatible avec celle d'Éole.

Conclusions
Un mois après la première visite d'Éole, on peut dire avec certitude que cette visite n'était pas un évènement isolé, qu'au contraire il semble passer beaucoup de temps à l'Université et que Spirit le tolère, même très proche d'elle. Il y a en outre de bonnes raisons de croire que Roger est absent.

Vu sous un autre angle, on est en présence de 2 mâles qui sont en vadrouille; la seule différence, c'est que l'on sait où est Éole! Ce qui nous amène à deux réflexions: la première est que si on accepte l'idée qu'Éole passe du temps loin de son nid, il faut logiquement accepter la même chose pour Roger: il est donc vraiment trop tôt pour envisager sa disparition définitive. La deuxième réflexion est que si l'on sait où se trouve Éole, c'est grâce à sa bague mais surtout à la caméra du nichoir. Or cette caméra n'est entrée en fonction qu'en mars de cette année. Il est donc tout à fait possible qu'Éole a déjà effectué incognito des visites à l'Université de Montréal les années précédentes. Et si tel a été le cas, cela n'a pas empêché Roger et Spirit de produire une nouvelle génération de fauconneaux.

Et si d'aventure la situation actuelle perdurait jusqu'à la saison des amours au début de l'an prochain, la situation ne serait pas inédite dans le monde des faucons pèlerins. En effet le couple de faucons pèlerins qui niche à la cathédrale des Saints Michel et Gudule à Bruxelles, en Belgique, est formé d'une mère et de son fils
(source: entrée du 10 mai 2011 du blog de "Faucons pour tous" et http://bruxelles-bruxellons.blogspot.ca/2014/04/faucons-pelerins-de-passage-bruxelles.html, merci à Claude Bouchard pour avoir signalé cette situation sur la page Facebook). Ce ne serait d'ailleurs pas non plus le premier cas d'inceste dans la famille de Roger et Spirit puisque les 2 fauconneaux qu'ils ont eu en 2009, Algo et Polly, nichent ensemble à l'Échangeur Turcot.




Détails jour après jour des événements - 7 septembre au 7 octobre 2014

Le récit suivant est basé sur la page https://www.facebook.com/fauconsudem ainsi que sur mes observations personnelles. Légende: 4p = 4 photos, 1v = 1 vidéo.
  •  7/09/2014: première visite observée d'Éole entre 10h39 et 11h (4p). Un adulte, possiblement Roger, a quitté l'Oratoire Saint-Joseph durant cette période de temps. À 13h10, nouvelle visite d'Éole observée sur place et confirmée par la caméra. Il a quitté en direction de l'Incinérateur des Carrières. Aucun autre faucon n'était visible. Vers 15h12, repas d'un faucon pèlerin à l'Oratoire Saint-Joseph en présence d'un 2ième faucon (probablement Roger et Spirit) (1v). Le faucon qui mangeait emporte les restants vers une destination inconnue. À 18h25 à l'Incinérateur des Carrières un faucon pèlerin accueille bruyamment l'arrivée d'un autre faucon pèlerin. Un faucon pèlerin bagué qui est probablement Éole est ensuite observé sur une antenne près du métro Rosemont puis sur une église à l'intersection des rues Saint-Denis/Beaubien (1p).
  • 8/09/2014:  entre 6h23 et 7h, visite de Roger et Spirit au nichoir (3p + 1v).
  • 15/09/2014, 18h: visite de Spirit au nichoir  (2p)
  • 27/09/2014: visite d'Éole au nichoir (4p), de Spirit (2p), d'Éole et de Spirit.
  • 28/09/2014: fait inhabituel, j'ai entendu des cris de faucon après le coucher du soleil à l'Oratoire Saint-Joseph. Un faucon a quitté à 19h25 en direction de l'Université de Montréal. Due à la noirceur je n'ai pas réussi à localiser le (probable) 2ième faucon.
  • 1/10/2014: 12h: un faucon se pose au nid de branches de l'incinérateur des Carrières et commence à crier. 12h14: Éole visite le nichoir de l'UdM (1p). 14h13: autre visite d'Éole au nichoir (1p); il était auparavant perché sur la tour. 
  • 2/10/2014: visite de Spirit au nichoir (1p + 1v) 
  • 3/10/2014: Eole visite l'Oratoire (1v) puis rencontre Spirit au nichoir (1p + 1v)
  • 5/10/2014: visite d'Éole près du nichoir (1p) et de Spirit dans le nichoir à 7h15 (1p + 1v), visite d'Éole au nichoir à 10h15 (4p + 2v) puis à 12h45 (1p + 1v)
  • 8/10/2014: Éole et Spirit perchés sur la tour (3p)




 

dimanche 21 septembre 2014

Faucon émerillon et autres rapaces à l'Université de Montréal

Hier samedi 20 septembre, j'ai ajouté une 5ième espèce à la liste des oiseaux de proie que j'ai personnellement pu observer sur le campus de l'Université de Montréal: un faucon émerillon.

Il était perché sur le toit du 3200 Jean-Brillant. Son départ a coïncidé avec le passage de 2 corneilles.

Ce n'est pas la première fois toutefois que des faucons émerillons sont observés sur le campus de l'Université de Montréal. Ainsi par exemple en 2006, un couple avait niché dans la cour intérieure du Pavillon Marie-Victorin (observation d'Evelyne Samson rapportée sur la liste ornitho-qc, 20 juillet 2006).




Les autres rapaces

Dans mon décompte, l'espèce numéro 1 est bien sur le faucon pèlerin, dont un couple niche sur la tour de l'Université de Montréal et qui m'intéresse plus particulièrement.

Plus spectaculaires de par leur grande taille, les urubus (espèce numéro 2) sont souvent vus en train de planer au-dessus de l'École Polytechnique par groupe de 3 ou 4. Ma dernière observation de cette espèce remonte au 7 septembre 2014.

Faucon pèlerin sur la tour de l'Université de Montréal, 12 septembre 2014
Urubu au-dessus de l'École Polytechnique, 22 avril 2013

L'épervier (espèce numéro 3), je l'ai observé 1 ou 2 fois passer en vol derrière la tour de l'Université de Montréal.  Quant au pygargue à tête blanche (espèce numéro 4), ses passages sont probablement encore plus exceptionnels. L'unique fois où je l'ai vu, c'était un des faucons pèlerins qui me l'avait signalé en émettant son signal d'alarme puis en grimpant à sa rencontre.

Pygargue à tête blanche au-dessus de l'Université de Montréal, 11 mai 2014

N'est pas inclus dans mon décompte puisque je ne l'ai pas observé moi-même: la buse à queue rousse dont un individu a été trouvé mort entre le pavillon principal de l'Université de Montréal et l'École Polytechnique le 20 mai 2014.


Un autre rapace qui fréquente presque à coup sur le campus de l'Université de Montréal mais que je n'ai pas encore eu l'occasion de rencontrer est la crécerelle d'Amérique, une espèce de faucon très commune à Montréal et qui ressemble beaucoup au faucon émerillon.

Finalement, du côté des rapaces nocturnes, Alexandre Beaudoin, conseiller à la biodiversité de l'Université de Montréal, rapporte la présence du petit duc maculé, de la petite nyctale et de la chouette rayée dans le boisé du boulevard Edouard-Montpetit (source: http://www.nouvelles.umontreal.ca/campus/environnement/20140505-il-faut-freiner-lagrile-du-fr-ne.html)


samedi 13 septembre 2014

Retour aux sources pour le faucon pèlerin Éole


Éole, ce faucon pèlerin mâle qui a tenté de nicher ce printemps à l'Incinérateur des Carrières, a visité à au moins 2 reprises  ce dimanche 7 septembre 2014 le nichoir de l'Université de Montréal où il est né en 2011.

Une première visite en milieu de matinée
La nouvelle d'une première visite entre 10h39 et 11h a été rapportée sur la page Facebook https://www.facebook.com/fauconsudem. C'est la nouvelle caméra d'Eve Belisle installée ce printemps en face du nichoir qui a permis de faire cette observation. Cette caméra diffuse 24 heures sur 24 des images du nichoir et de ses environs à l'adresse suivante:  http://ornithologie.ca/faucons/). Quelques photos de la visite d'Éole peuvent être vues ici (cliquez sur la flèche droite pour voir d'autres photos).

À ce moment-là j'étais à l'Oratoire Saint-Joseph pour tenter de voir si le fauconneau qui fréquentait cet endroit y était toujours (voir mon billet précédent). De 9h30 à 10h45 j'ai observé un faucon pèlerin adulte, probablement Roger, sur une corniche de l'Oratoire. À 10h45 il s'est redressé comme s'il allait s'envoler mais n'est pas parti tout de suite. Je suis parti examiner d'autres secteurs de l'Oratoire. À 11h05 quand j'ai de nouveau eu l'occasion d'apercevoir son perchoir, j'ai constaté qu'il n'y était plus. Dans la mesure où il avait une très bonne vue de la tour de l'Université de Montréal depuis son perchoir, on peut penser que son départ avait un lien avec la présence d'un faucon pèlerin intrus (Éole) sur la tour à ce moment-là.

J'ai examiné sommairement la tour de l'Université de Montréal vers 11h30 avant d'aller manger mais je n'ai rien vu.


Une autre visite en début d'après-midi
De retour à l'université de Montréal à 12h45, j'ai remarqué un groupe de 3 urubus qui planaient au-dessus de l'École Polytechnique. Je suis allé les observer d'un peu plus près. En revenant de l'École Polytechnique mon attention a été attirée par un faucon pèlerin qui est entré dans le nichoir. Il s'est rapidement envolé et s'est éloigné en direction de l'Incinérateur des Carrières.

J'ai demandé à Eve Belisle si sa caméra avait capté quelque chose à ce moment. En réponse elle m'a envoyé les vidéos correspondantes. Ces vidéos confirment qu'il s'agissait bien d’Éole.


À l'Incinérateur des Carrières
J'ai terminé cette journée du 7 septembre à l'Incinérateur des Carrières, le domicile d’Éole. J'ignorais alors qu'Éole avait visité l'Université de Montréal plus tôt dans la journée.

À mon arrivée à 17h20 un faucon pèlerin était perché au sommet d'une des cheminées.  Il s'est tenu tranquille jusqu'à vers 18h25. Puis soudain il s'est envolé au nid de corvidés sur la cheminée Est et a commencé à communiquer! J'étais perplexe puisque j'étais convaincu qu'il était seul. Il l'était. Une ou 2 minutes après en effet, un faucon est arrivé en vol et s'est posé à côté de lui. Visiblement le faucon qui était resté à l'Incinérateur l'avait remarqué de loin! Après une bonne discussion, un faucon a rejoint la cheminée Ouest. J'ai rapidement perdu de vue les 2 faucons par la suite.


Éole au métro Rosemont et à l'église Saint-Edouard ?
Alors que je me dirigeais vers le métro Rosemont pour rentrer chez moi, mon attention a été attirée par un cri que je connais bien. J'ai regardé autour de moi et j'ai repéré le faucon sur une antenne du 5800 rue Saint-Denis en face du métro Rosemont. Le faucon était visiblement bagué. Il s'est envolé à 18h51 en direction approximativement du marché Jean Talon.


J'ai descendu à pied la rue Saint-Denis en direction Nord. Arrivé en face de l'église Saint-Édouard à l'intersection avec la rue Beaubien, je me suis dit que cette église ferait un bon perchoir pour un faucon. Alors que je vérifiais un détail de l'église avec mon appareil photo, celui-ci s'est refermé: batterie vide. Au même moment un faucon pèlerin
est arrivé en vol et s'est posé sur une des croix de l'église... Par chance il est resté suffisamment longtemps pour que j'aie le temps de remplacer les batteries. Il venait à peu près de la rue Beaubien Ouest, c'est-à-dire d'une direction compatible avec celle où avait disparu le faucon que j'avais vu au métro Rosemont. L'inscription sur la bague n'est pas suffisamment lisible sur mes photos pour pouvoir conclure hors de tout doute qu'il s'agit bien d'Éole mais il ne faut pas beaucoup d'imagination pour y lire le E83 qui est sa signature. Le faucon s'est envolé à 19h11 en direction de l'incinérateur des Carrières.










samedi 30 août 2014

Tournée des faucons: Échangeur Turcot / Incinérateur des Carrières / Université de Montréal - samedi 30 août 2014

Ce samedi 30 août 2014, j'aurais vu 6 faucons pèlerins sur 3 sites différents, plus un petit faucon (faucon émerillon ou crécerelle d'Amérique). Voici les détails.

Échangeur Turcot (8h20 - 10h50)
Je suis arrivé vers 8h20. Pendant une heure, Algo était le seul faucon pèlerin que je voyais, perché sur le toit de l'ancienne usine. Un petit faucon (crécerelle ou faucon émerillon) s'est ajouté vers 8h40 en se perchant pendant quelques minutes sur la cheminée de l'ancienne usine.
Algo s'est envolé à 9h23 et s'est posé sur le pilier du nid, complètement à droite, où il s'est mis à manger un oiseau blanc.  5 minutes plus tard, Polly est arrivée à son tour. Elle ne semblait pas du tout intéressé par le repas d'Algo. Elle a plutôt semblé refaire la cuvette du nid en se couchant à quelques reprises quelques instants sur le ventre.
Algo s'est envolé à 9h36 de l'autre côté de la rue Côte-Saint-Paul. Je l'ai retrouvé perché au sommet d'un tuyau vertical, un perchoir que je ne me souviens pas avoir vu utilisé auparavant (ils utilisent davantage les portions horizontales des canalisations):
Polly est venue se percher elle aussi sur un tuyau vertical un peu plus tard, mais plus vers la rue Notre-Dame, non loin du pilier qui supporte le nichoir artificiel. Elle s'est envolée à 10h09 en direction de la rue Notre-Dame.  Alors que je revenais de cette rue à 10h21 après avoir tenté en vain de la localiser, j'ai été survolé par un faucon pèlerin, possiblement Algo qui la rejoignait.

En ressortant du Centre Gadbois à 10h41 après une pause-santé, il était difficile de ne pas entendre les cris des faucons: une forte discussion avait lieu dans la partie gauche du pilier du nid. Un des faucons a quitté quelques minutes plus tard. L'autre faucon y était toujours quand j'ai quitté à mon tour à 10h50.


Incinérateur des Carrières (16h - 16h30)
Après plusieurs rapides visites ces derniers jours (voir par exemple mon billet précédent) au cours desquelles je n'avais vu aucun faucon pèlerin, j'ai eu la chance cette fois-ci d'en voir un. Il était perché sur la cheminée Ouest et lançait par intermittence quelques plaintes. Je n'ai pas vu d'autre faucon mais ma présence était trop courte pour conclure qu'il était seul.

À propos de l'Incinérateur des Carrières, mentionnons un récent reportage de TVA sur un accident qui a failli être fatal lors de l'escalade illégal d'une des cheminées. J'ai longtemps pensé que les faucons pèlerins auraient été plus à l'abri des dérangements humains s'ils avaient adopté l'ancien nid de corvidés situé sur une plateforme de la cheminée Est. Ce reportage a changé ma façon de voir les choses. L'escalade illégale se fait à la noirceur pour des raisons évidentes et probablement à plusieurs. Les plateformes sont alors le seul endroit pour se croiser et/ou se regrouper. Un petit pas en arrière et crac! Un précieux œuf détruit! Ce n'est peut-être pas pour rien que les corbeaux n'utilisent plus ce nid...


Université de Montréal / Oratoire Saint-Joseph (17h40 - 19h50)
Spirit sur un projecteur à 18h49
Un de mes objectifs était de voir si un fauconneau serait de nouveau présent à l'Université de Montréal en fin de journée, comme cela avait été le cas le 14 août. De ce que j'ai pu voir, seuls les adultes étaient présents ce soir-là à l'Université de Montréal.

Après 19 heures ils se sont livrés sur la face avant de la tour à quelques enfantillages (c'est-à-dire des comportements que j'associais plutôt aux jeunes):
  • Courir en haut de la tour, à la base du dôme;
  • Faire mine de se poser à un endroit et interrompre au dernier moment la tentative;
  • S'installer à l'endroit qu'utilisaient les fauconneaux pour dormir lorsqu'ils dormaient à l'Université (c'est-à-dire à l'angle d'une corniche de la face avant de la tour, 1 niveau en-dessous de celui du nichoir).

Comme les photos montraient qu'il s'agissait des adultes, je me suis précipité à l'Oratoire Saint-Joseph avant que la nuit ne tombe pour tenter de voir si par hasard un fauconneau ne dormait pas là-bas.  Et effectivement un fauconneau était perché sur la couronne entre le lanterneau et la croix.

vendredi 22 août 2014

Tournée des faucons: pont Champlain/Échangeur Turcot/Incinérateur des Carrières - 22 août 2014

J'ai visité aujourd'hui 3 secteurs de Montréal qui abritent ou ont abrité un couple de faucons pèlerins. Voici mes observations.

Pont Champlain
Le pont Champlain abrite depuis plusieurs années un couple de faucon pèlerin. L'an dernier il avait même fallu déplacer le nid avec ses 3 œufs pour permettre l'exécution de travaux sur le pont. Cette année cependant il ne semble pas y avoir eu de nidification malgré que le couple était présent sur le pont ce printemps.  C'est dans ce contexte que je suis allé y faire un tour.
Évidemment, pas question de faire de l'observation depuis le pont lui-même! Mes observations ont été faites depuis la piste cyclable qui longe la voie maritime et depuis l'estacade.

Plus précisément je suis parti de l'écluse de Saint-Lambert. Lorsque je suis arrivé sous le pont Champlain vers 10h45, surprise: un faucon pèlerin se tenait juste au-dessus de moi!



Le faucon était en mode chasse. Après chaque tentative il revenait se poser sur le même type de perchoir, tantôt du côté de l'écluse Saint-Lambert, tantôt du côté de l'écluse Sainte-Catherine. Lors de l'une de ses attaques, le petit oiseau que le faucon a semblé percuter a fini sa course dans un arbre sans que je puisse dire si c'était un acte délibéré de l'oiseau ou si au contraire il avait été mis ko et que sa trajectoire était le résultat du choc avec le faucon. Après un long moment à l'observer, j'ai décidé de poursuivre mon chemin vers l'estacade. Quand je me suis retourné, il avait disparu.


Sur l'estacade, rebingo: un faucon pèlerin était en train de manger sur une poutre du pont Champlain. Probablement le même qui avait enfin attrapé son repas. Sur une de mes photos (non montrées ici), on voit le faucon qui s’apprête à décoller avec sa proie. Malheureusement je n'ai pas vu où il est allé. J'ai quitté peu après midi.




Échangeur Turcot
L'Échangeur Turcot est le domicile des faucons pèlerins Algo et Polly. Cela fait un mois que leur fille unique Samantha semble les avoir quitté. Voir mes articles précédents pour plus de détails sur cette famille.

À mon arrivée vers 14h, un adulte était perché près du nid et l'autre sur une canalisation près du centre Gadbois. Le premier faucon a rejoint le 2ième sur la canalisation et a tenté d'entamer la conversation, sans succès. Au bout d'un moment un des faucons s'est envolé et s'est posé sur une autre canalisation, séparée de la première par un pilier. Il gardait malgré tout un œil sur son/sa compagne puisqu'il a immédiatement suivi quand celui-ci a décollé à 14h40. Ils sont partis en direction de la rue Notre-Dame, je les ai rapidement perdu de vue.

A 15h34, Algo réapparait et se pose sur une barre du pilier opposé au nid. En lisant cette phrase, les observateurs sur le terrain visualiseront certainement le perchoir préféré des faucons mais il ne s'agit pas de ce perchoir-ci! Le perchoir utilisé par Algo est plutôt sur l'autre face du pilier, celle qui donne sur la rue Côte-Saint-Paul, un endroit beaucoup plus rarement utilisé. Polly arrive à son tour et se perche sur l'extrémité du pilier juste en face.


À 16h34, Algo décolle et semble aller droit sur Polly, qui s'énerve un peu, mais la destination d'Algo est plutôt le garde-manger juste à côté. Il y mangera pendant plusieurs minutes. Sur la photo on devine Algo dans le garde-manger à gauche; Polly est à droite, de dos.

Après son repas Algo est allé se percher sur un poteau d'électricité en face de Muzo. Après quelques minutes, Polly a tenté de le rejoindre mais son atterrissage sur le poteau a provoqué le départ d'Algo qui est allé se poser hors de sa vue sur le bloc de béton au centre du pilier opposé au nid, avant d'aller se percher quelques minutes plus tard à droite du nid. C'est dans ces positions que je les ai quittés vers 17h10.


Incinérateur des Carrières
Le faucon pèlerin Eole et sa compagne ont tenté de nidifier à cet endroit ce printemps, sans succès. Voir également mes articles précédents pour plus de détails.

J'étais sur place de 18h à 19h, une période à la fois courte et tardive, surtout compte tenu qu'au moins un des faucons semble passer la nuit ailleurs. J'y ai quand même vu un faucon mais il s'agissait plutôt d'un émerillon. Il s'est perché pendant quelques minutes sur un projecteur de l'Écocentre avant de s'envoler en direction du Parc Père-Marquette.




Observations diverses
  • Une volée d'une cinquantaine d'oies sauvages qui remontaient vers le Sud.
  • 2 carcasses de goéland le long du bassin olympique de l'ile Notre-Dame, côté voie maritime, vraisemblablement l’œuvre d'un renard. Sur un des sites, ça sentait d'ailleurs nettement la bête! Plus loin, le long de la voie maritime près du pont Champlain, une autre carcasse, mais cette fois-ci d'un grand oiseau noir (cormoran ?), probablement attribuable elle aussi à un renard.

jeudi 17 juillet 2014

Des nouvelles d'Alizé

Lors de mes dernières observations à l'Oratoire Saint-Joseph et à l'Université de Montréal, je voyais toujours 2 adultes et 2 fauconneaux. Le 3 juillet je réussissais à identifier ces 2 fauconneaux comme étant Nordet et Mistral. Se posait alors la question de ce qu'était devenu le 3ième fauconneau, Alizé.


Et bien j'ai réussi à le revoir hier à l'Oratoire. Nordet et Mistral n'étaient pas visibles, en revanche.

J'ai repéré Alizé et les 2 adultes peu après midi, sur une corniche visible du jardin du chemin de croix. Voici Alizé.


Comment puis-je être sur que c'est bien Alizé?
J'ai réussi à prendre une demi-douzaine de photos où on voit, plus ou moins bien et parfois seulement partiellement, les inscriptions sur sa bague. Ces photos prises ensemble ne laissent aucun doute sur l'inscription: "C65", le code d'Alizé. Voici une de ces photos.


Alizé en mode "repos"
À aucun moment pendant que j'étais sur place je n'ai vu Alizé voler ou s'éloigner de plus de 1 mètre de son perchoir. J'étais présent de 12h à 19h30, avec une absence de 2h40 entre 12h40 et 15h20. Mais même dans ce cas j'ai retrouvé Alizé exactement où je l'avais laissé, et apparemment dans la même position. La même chose se produisait lors de plus courtes absences, lorsque j'allais vérifier les autres façades de l'Oratoire.

Un adulte était toujours présent près de lui, sauf après 19h20. Le 2ième adulte était généralement à proximité lui aussi.

Livraison d'un repas
À 17h18, j'ai brièvement vu passer un adulte avec une proie. Il a semblé se poser sur l'Oratoire mais à un endroit qui n'était pas visible de là où j'étais. Je suis allé voir, espérant trouver les autres fauconneaux. J'ai retrouvé l'adulte (identifié plus tard comme étant Spirit) sur une corniche proche de celle où se trouvait Alizé, en train de plumer la proie. Aucune présence des autres fauconneaux. Je suis immédiatement revenu à l'endroit où je pouvais voir Alizé, me doutant bien que le repas lui était destiné.

À 17h32, Spirit est apparue en vol avec la proie. La vidéo suivante commence à peu près à cet instant.


À ma surprise, elle a fait un large tour au-dessus du jardin et a même quasiment fait du surplace à un certain moment. Attendait-elle d'Alizé qu'il vienne chercher la proie ? En tout cas, comme il ne se passait rien, elle a apporté la proie près de lui. Alizé criait mais ne faisait aucun mouvement vers Spirit. Elle s'est approchée avec la proie: toujours pas de réaction. C'est quand elle a repris la proie, possiblement pour l'amener ailleurs, qu'Alizé est enfin apparu. Le repas lui-même s'est déroulé hors de vue. Spirit est restée près de lui et il est probable qu'elle l'a nourri de bec-à-bec (on voit d'ailleurs sur la vidéo quelques secondes d'un tel nourrissage).


Autres observations
  •  Aucun faucon vu dans le nid de branches. Ceci pourrait s'expliquer par le fait que les adultes, en particulier Spirit, étaient occupés avec Alizé, qui se trouvait de l'autre côté de l'Oratoire par rapport au nid.
  • Un adulte était présent à l'Université de Montréal entre 14h et 14h15, sur la face de la tour qui donne sur l'École Polytechnique. Peut-être même un 2ième faucon, puisqu'il a communiqué. Il est intéressant de remarquer qu'Alizé pouvait être vu de la tour de l'Université de Montréal, mais pas de la face qui donne sur l'École Polytechnique.
  • À 18h25, un petit faucon (faucon émerillon ou crécerelle d'Amérique) est apparu derrière la chapelle de l'Oratoire en criant et s'est dirigé - toujours en criant - vers l'Oratoire. Il a été immédiatement chassé par un faucon pèlerin.
  • Je n'ai pas vu les 2 autres fauconneaux. Il n'est pas impossible que le départ des 2 adultes (apparemment en direction de l'Université de Montréal) après 19h avait pour but de s'occuper d'eux. Une vérification à l'Université de Montréal peu avant 20h n'a cependant rien donné.