L'année 2015 a été excellente du point de vue de la reproduction avec 100% de réussite pour les 5 couples nicheurs que j'observe, alors qu'en 2014 deux d'entre eux n'avaient pas eu de bébé. Cela a eu pour effet de doubler le nombre de fauconneaux qui ont pris leur envol par rapport à l'an dernier:
Nid | 2014 | 2015 |
---|---|---|
Université de Montréal | 3 | 3 (+1) |
Échangeur Turcot | 1 | 2 |
Incinérateur des Carrières/église Saint-Marc | 0 | 4 |
Tour de la Bourse | ≥ 2 | ≥ 1 |
Pont Champlain | 0 | ≥ 2 |
Total | ≥ 6 | ≥ 12 (+1) |
De 2015, on retiendra également
- la suite de la saga de l'Université de Montréal avec entre autres un changement de mâle à 3 jours de la ponte du premier œuf;
- l'adoption par ce nouveau couple d'un fauconneau orphelin (en plus de leurs 3 fauconneaux à eux), relâché à l'Université de Montréal par l'UQROP;
- la mésaventure du fauconneau mâle de l'Échangeur Turcot, soigné à l'UQROP puis relâché, après une collision avec une fenêtre à son 2ième jour hors du nid
Voyons cela en détails.
Crédits: cet article est basé sur mes observations mais aussi sur les observations d'autres personnes, des observations qui ont été partagées le plus souvent via la page Facebook Faucons de l'UdeM d'Eve Belisle et de Richard Dupuis ou via eBird. Ces personnes incluent en particulier Pierre André, Eve Belisle, Rachel Bilodeau, Richard Dupuis, Paul Fortin, Christian Fritschi, Yves Gauthier, Jean-Sébastien Guénette, Robert Lussier et Daniel Toro.
La saga de l'Université de Montréal
Le premier règne d'Éole: 8 septembre 2014 - 7 avril 2015
Rappelons qu'à l'automne 2014 on avait assisté quasi-simultanément à la disparition de Roger, le compagnon de Spirit depuis 2008, et à l'arrivée d'Éole, né de l'union de Roger et Spirit en 2011. Allait-on assister à un inceste mère/fils pour la saison de nidification 2015 ? C'était la question que l'on se posait au début de 2015. Cette question a rapidement eu un début de réponse avec l'observation d'un accouplement le 15 janvier à l'Oratoire Saint-Joseph entre Éole et sa mère. En revanche il a fallu attendre le 20 mars pour observer un accouplement à l'Université de Montréal, ce qui est une date relativement tardive si on considère que Spirit commence à pondre généralement dans la dernière semaine de mars. Les jours passaient et Spirit ne pondait toujours pas.Puis arrive un premier coup de théâtre: le 3 avril, Richard Dupuis annonce avoir observé Éole à l'Incinérateur des Carrières avec une autre femelle! En tentant de confirmer cette observation, j'observe à mon tour le lendemain un couple de faucons pèlerins mais j'identifie - photo à l'appui - le mâle comme étant David, né en 2013 à l'Université de Montréal! L'apparente contradiction entre nos observations s'éclaire le 5 avril par l'observation de 3 faucons pèlerins à cet endroit.
Arrivée d'un nouveau mâle... et de 4 œufs
Spirit était alors déjà en retard de 2 jours sur sa date la plus tardive de ponte. Le 6 avril, Éole s'accouple à l'Université de Montréal à 13h07 puis quitte aussitôt. En 3 heures d'observation il n'aura été présent qu'une dizaine de minutes. Ce qui devait arriver arriva le lendemain: le 7 avril, Éole était remplacé à l'Université de Montréal par un faucon pèlerin non bagué dont un signe distinctif était une blessure fraiche au bec, possible conséquence d'une rencontre avec Éole qui avait été vu quelques heures plus tôt au nichoir.Cette arrivée d'un nouveau mâle - surnommé Arthurin - relançait l'espoir qu'il y aurait bien une saison 2015 de nidification à l'Université de Montréal mais pour cela il fallait attendre quelques jours, le temps que les 2 faucons s'habituent l'un à l'autre et s'accouplent. C'est du moins ce que l'on pensait. Car au petit matin du 10 avril, moins de 3 jours après l'arrivée d'Arthurin, nouveau coup de théâtre: Spirit avait pondu pendant la nuit! C'était une surprise puisque Arthurin semblait encore timide et rien n'indiquait que des accouplements avaient déjà eu lieu (les 7, 8 et 9 avril j'avais accumulé une douzaine d'heures d'observations au total sur place sans remarquer aucun accouplement; par ailleurs le premier accouplement capté par la caméra du nichoir date du 11 avril). Il est donc tout à fait possible que ce premier œuf ait été fécondé par le précédent mâle, c'est-à-dire Éole...
Spirit a pondu au total 4 œufs, le dernier œuf étant pondu dans la nuit du 16 au 17 avril. Après un petit temps de flottement, Arthurin s'est conduit en parfait partenaire pour Spirit, lui amenant à manger et la remplaçant sur les œufs quand elle devait s'absenter.
Visite d'un autre mâle!
Le 30 avril, nouveau coup de théâtre avec la visite d'un autre mâle, le 3ième en 1 mois. Les photos prises par la caméra de Faucons de l'UdeM permettent de l'identifier comme étant Rick, né en 2011 dans la même couvée qu'Éole. Heureusement pour le succès de la nidification, cette visite restera un évènement isolé.3 fauconneaux femelles + 1 femelle adoptive
3 œufs ont éclos aux alentours du 20 mai. Le 4ième œuf n'a pas éclos. Compte tenu du manque d'ardeur d'Éole à la fin de son règne, on pouvait penser que l'œuf pondu le 10 avril n'avait pas été fécondé. Ce n'est que récemment à l'occasion du nettoyage du nichoir, qu'il a été constaté que cet œuf contenait bel et bien un fauconneau, qui de toute évidence n'avait pas réussi à percer sa coquille.Les 3 fauconneaux ont été bagués le 15 juin. C'est à cette occasion que l'on a appris qu'il s'agissait de 3 femelles. Tout un changement par rapport aux années précédentes puisque la dernière fois qu'une femelle était née à l'Université de Montréal, c'était en 2010. Après un vote sur la page Facebook des Faucons de l'UdeM, les femelles ont été nommées Luna, Éclipse et Céleste.
Céleste a été la première à quitter le nid (sans doute involontairement) le 28 juin. Le 6 juillet, les 3 volaient.
2 jours plus tard, la famille s'agrandissait avec le relâcher de Marie, une jeune femelle faucon pèlerin recueillie au sol à Trois-Rivières puis soignée par l'UQROP. La décision de la relâcher à l'Université de Montréal plutôt qu'à Trois-Rivières avait été prise par le docteur Guy Fitzgerald, après qu'il eut été impossible de localiser sa famille Trifluvienne. Tel qu'anticipé par le docteur Fitzgerald, Marie a été adoptée sans problème par Spirit et Arthurin et leurs filles Luna, Éclipse et Céleste.
3 des 4 jeunes femelles sur un toit de l'Université de Montréal - 9 juillet 2015 |
Le 2ième règne d'Éole: 3 novembre 2015 - ?
Tout comme l'automne dernier, le mâle résidant (en l’occurrence Arthurin) a disparu et a été remplacé par Éole! Depuis sa première visite le 3 novembre, Éole est présent quasi quotidiennement à l'Université de Montréal. Il y a cependant une nouveauté, potentiellement dangereuse pour Spirit: par deux fois, la caméra de Faucons de l'UdeM a surpris la compagne d'Éole (celle de l'Incinérateur) dans le nichoir avec Éole! Sa première visite documentée a eu lieu le 14 novembre, suivie d'une autre le 30 novembre. On peut facilement imaginer qu'il y a eu d'autres visites, plus discrètes, i.e., au cours desquelles elle n'est pas entrée dans le nichoir. Il semble bien que la saga des faucons de l'Université de Montréal aura une suite en 2016!Les faucons pèlerins de l'Incinérateur des Carrières/église Saint-Marc
Rappelons qu'Éole avait tenté sans succès de nicher à l'Incinérateur des Carrières au printemps 2014. Avec son départ pour l'Université de Montréal à l'automne 2014, on pouvait se demander si l'Incinérateur des Carrières verrait de nouveau un couple de faucons pèlerins tenter d'y nicher.Le faucon pèlerin David a-t-il tenté une nidification ?
Le 6 février, les chances de voir une nidification à cet endroit augmentaient sensiblement avec l'observation d'un couple de faucons pèlerins sur les cheminées. 13 visites les jours suivants m'ont permis de voir par 2 fois un seul faucon pèlerin, les 11 et 27 février. Détail intéressant: celui du 27 février était bagué, ce qui exclut l'ancienne compagne d'Éole qui n'est pas baguée. Sur les 9 visites effectuées en mars, seulement 2 m'ont permis de voir un unique faucon pèlerin.Le 3 avril, tel que déjà mentionné plus haut, Richard Dupuis annonçait avoir observé un couple de faucons pèlerins dont il a identifié le mâle comme étant Éole (il est apparu plus tard qu'il avait en réalité vu 3 faucons pèlerins ce jour-là). Le lendemain j'ai moi aussi observé 2 faucons pèlerins mais le mâle était David et non Éole (David est un faucon pèlerin mâle né en 2013 à l'Université de Montréal). Puis le surlendemain, c'était à mon tour d'observer 3 faucons pèlerins à cet endroit. Durant les jours suivants, des accouplements ont été observés. Malheureusement il n'a pas été possible d'identifier clairement le mâle puisque Éole et David présentaient tous les deux une bague blanche (en fait, une bague métallisée) à la patte droite lorsque vue sous un certain angle.
David était-il déjà le faucon pèlerin bagué observé le 27 février? Personnellement je le pense mais je n'ai pas de preuve (je développe des arguments dans cet article déjà cité plus haut). Si oui, cela suggérerait que David se préparait à remplacer Éole à l'Incinérateur auprès de l'ancienne compagne de celui-ci. Se pourrait-il alors que le retour d'Éole à l'Incinérateur s'expliquerait par une sorte de crise de jalousie? Après tout, même si on n'a aucune preuve contre lui, il est maintenant associé à la disparition de 2 mâles à l'Université de Montréal...
Éole s'installe
Après son remplacement à l'Université de Montréal par Arthurin le 7 avril, Éole est redevenu le maître de l'Incinérateur des Carrières. J'ai réussi à l'identifier hors de tout doute le 15 avril grâce au code inscrit sur la bague de sa patte gauche mais on peut penser qu'il s'agissait déjà de lui les jours précédents.Éole de retour à l'incinérateur des Carrières - 15 avril 2015 |
Les faucons déménagent
Le 13 mai 2015 je découvre enfin leur nid. À 1.6km de l'incinérateur! Le nid est situé à l'église Saint-Marc, à l'angle de la rue Beaubien et de la 2ième avenue.Il apparaitra par la suite, grâce à une photo prise par Alexandra Belzile - que les 2 faucons pèlerins étaient déjà présents ensemble à cet endroit le 23 avril. Par ailleurs, basé sur la date estimée de naissance des fauconneaux, j'ai estimé que le premier œuf avait vraisemblablement été pondu entre le 25 et le 28 avril.
Le déménagement ne semble donc pas avoir été causé par l'incursion d'un graffiteur sur une des cheminées de l'Incinérateur puisque cette incursion a eu lieu entre le 2 et le 4 mai. On ne peut cependant pas exclure qu'il y a eu d'autres incursions humaines dans les jours ou les semaines précédentes, des incursions plus discrètes qui n'auraient pas laissé une signature visible à plusieurs kms à la ronde.
En revanche, un dérangement causé par un autre faucon pèlerin a été documenté le 22 avril puis à nouveau le 5 mai. Dans ce dernier cas, l'intrus était un faucon pèlerin juvénile, apparemment une femelle. Le fait que 2 dérangements ont été observés suggère qu'il y a pu en avoir d'autres. Si c'est le cas, ces dérangements répétés pourraient contribuer à expliquer le déménagement.
Naissances et premiers vols
Faute de pouvoir voir à l'intérieur du nid, on ne peut qu'estimer la date d'éclosion du premier œuf. Basé sur le début de l'apport de viande par les adultes, les premières naissances ont été estimées entre le 2 et le 4 juin. En tout, 4 fauconneaux ont vu le jour dans ce nid.3 des 4 fauconneaux de l'église Saint-Marc - 14 juillet 2015 |
Les premiers vols - spectaculaires étant donné la relative faible hauteur du nid - ont eu lieu entre le 14 et le 21 juillet. Pour plus de détails sur les premiers vols de chacun des 4 fauconneaux, je vous invite à consulter cet article. L'aventure la plus singulière a certainement été vécue par le dernier à s'envoler: il a en effet été ramassé par la police alors qu'il trainait sur un trottoir vers 1h du matin... Acheminé ensuite à l'UQROP il a été bagué avant d'être relâché à l'église Saint-Marc.
Peu après que les fauconneaux maitrisent l'art de voler, ils ont été regroupés par les adultes à l'Incinérateur des Carrières. En tout cas, j'ai pu observer 3 d'entre eux là-bas le 29 juillet, accompagnés d'au moins 1 adulte. Certains des juvéniles se sont ensuite déplacés en direction du métro Rosemont. En particulier j'ai pu localiser et surveiller l'endroit où l'un d'eux dormait - sur un immeuble en face du métro Rosemont - du 19 septembre au 15 octobre. Au début de cette période, un 2ième juvénile tentait même de lui voler ce perchoir! Ma dernière observation d'un juvénile dans ce secteur - vraisemblablement celui qui a fait un séjour au poste de police - a été faite le 25 octobre à l'église Sainte-Madeleine d'Outremont.
Les faucons pèlerins de l'Échangeur Turcot
Ponte et naissances
Possiblement lié à la visite d'un faucon pèlerin intrus au nid utilisé en 2014, Algo et Polly ont décidé de nicher cette année sur l'autre versant du pilier. Le 26 mars, lors d'une de mes visites, le comportement du couple suggérait la présence d’œufs.Les 2 fauconneaux - un mâle (surnommé Achille) et une femelle (surnommée Amazone) - ont été aperçus pour la première fois le 5 mai.
Premiers vols d'Achille et hospitalisation
Le 13 juin, Achille chutait en bas du nid après s'être agrippé à la paroi du pilier pendant de longues minutes, au cours desquelles chacun des 2 parents est venu l'encourager (la scène a été très bien documentée par Robert Lussier; vous trouverez les liens vers ses vidéos et photos dans l'article référencé plus haut).Remis de ses émotions il s'est mis à explorer son nouvel environnement et, à la surprise des observateurs, est même allé prendre un bain dans le canal! Puis il s'est envolé jusqu'à un arbre de l'autre côté du canal où il a passé la nuit.
Il a quitté cet arbre le lendemain vers 10h40. Malheureusement son vol s'est terminé 10 secondes plus tard dans une vitre de la piscine du Centre Gadbois. Il a fini par se relever et a trottiné jusqu'à un endroit plus sécuritaire d'où il a appelé ses parents, mais ceux-ci ne sont pas venus. J'ai quitté vers midi.
En après-midi Achille a été transporté à la clinique des Oiseaux de Proie de l'Université de Montréal pour examen par mesure de précaution. L'examen n'a montré aucune fracture mais une faiblesse a été constatée à l'aile gauche. Achille est resté en observation à l'UQROP pendant quelques temps, avant d'être relâché le 26 juin.
Premiers vols d'Amazone
La femelle a fait un premier vol sans problème le 17 juin. Le 18 juin cependant, je la retrouvais au fond d'une boite en carton, dans le garage faisant face au nid. Elle s'était apparemment empêtrée dans une clôture et a été secourue par les travailleurs. Plusieurs intervenants ont été contactés; c'est finalement Richard Dupuis qui est arrivé et qui, voyant qu'elle n'était pas blessée, l'a relâché.Perdue de vue le 20 juin, elle a été retrouvée le 24 juin près du métro Vendôme. Puis le 2 juillet, j'observais la famille au complet au-dessus du CUSM, après le relâcher d'Achille.
Achille à nouveau dans le pétrin
À la mi-septembre, Achille se mettait à nouveau dans le pétrin en parvenant à se faufiler derrière un grillage sur un pilier de l'Échangeur Turcot. Évidemment, plus moyen d'en sortir... Il a fallu l'intervention des pompiers pour le libérer. Cette captivité accidentelle a donné lieu à des scènes touchantes où Polly passait de la nourriture à son fils à travers le grillage: voir la vidéo de Richard Dupuis dont le lien se trouve dans l'article cité.Les faucons pèlerins du Pont Champlain
Ironiquement, ma découverte du nid est basée sur un malentendu. Il faut d'abord rappeler que l'an dernier ces faucons n'avaient pas nidifié. Donc lorsque j'ai lu dans cet article de Radio-Canada qu'un nid avait été observé au Pont Champlain, j'en ai conclu qu'il y avait cette année un nid actif et je suis allé y faire un tour avec l'intention de le trouver. Ce n'est que plus tard que j'ai appris que les gens qui observaient plus spécifiquement cet endroit avaient conclu que pour une 2ième année de suite les faucons ne nidifiaient pas sur le pont!Le nid était situé dans un nichoir artificiel installé sur le côté sud du pilier immédiatement au sud de la Voie Maritime. Lorsque j'ai découvert le nid, j'ai cru faussement qu'il contenait un fauconneau prêt à s'envoler. En réalité il s'agissait d'un adulte. Mais cet adulte était accompagné d'au moins 2 très jeunes fauconneaux, comme je l'ai réalisé lors de mon observation suivante (d'après mes sources il y avait 3 fauconneaux en tout).
Lors de ma visite suivante le 11 juillet, les fauconneaux avaient déjà quitté le nichoir. J'en ai retrouvé 2 sur le Pont Champlain au niveau de la piste cyclable qui longe la Voie Maritime. Au moins 2 fauconneaux avaient donc survécu à leur premier vol. Deux faucons pèlerins juvéniles étaient toujours présents sur le Pont Champlain le 13 août.
2 faucons pèlerins juvéniles sur une structure du Pont Champlain - 13 juillet 2015 |
Les faucons pèlerins de la Tour de la Bourse
Ces faucons pèlerins qui nichent au 2ième étage technique de la Tour de la Bourse, côté sud-est, ont l'habitude de survoler le Vieux-Port à la hauteur du bassin Alexandra, possiblement pour chasser sur les iles Sainte-Hélène et Notre-Dame. Mais le 14 mars, c'est une scène plutôt inhabituelle que j'ai pu observer quand, en route vers les iles, ils ont attaqué à tour de rôle et à plusieurs reprises un corbeau posé au sol sur la glace du bassin Alexandra. Malheureusement je venais juste d'arriver et mon appareil photo était encore au fond de mon sac.2 semaines plus tard, pour la première fois depuis que j'ai un œil sur ces faucons, j'ai pu filmer un accouplement sur la tour de la Bourse.
Cette année je n'ai pu documenter de façon certaine qu'un seul fauconneau mais certains signes suggéraient qu'il y en avait au moins 2, voire 3.
Autres faucons pèlerins en bref
- J'ai très peu d'informations sur les faucons pèlerins qui nicheraient au Port de Montréal, secteur Viau. Il faut rappeler que ce secteur du port n'est pas accessible au public et que donc l'observation ne peut se faire que de loin. Le 25 février j'ai cependant pu observer un faucon pèlerin tenter d'évincer 2 buses à queue rousse qui hivernaient sur les bâtiments de Vittera. Le 12 janvier, Jean-Sébastien Guénette avait rapporté sur eBird le passage de 2 faucons pèlerins entre le port et le stade olympique. Suite à des mentions d'observation au stade olympique, j'avais moi-même observé le 28 mars un faucon pèlerin perché sur la tour du stade, à l'entrée des câbles, qui s'est envolé en direction du port.
- À l'hôpital Louis-H. Lafontaine, un seul faucon pèlerin était présent au début de l'année (2 étaient visibles en 2014). Ce faucon pèlerin a été observé à 8 reprises entre le 5 janvier et le 5 mars par Yves Gauthier, ainsi que, dans une moindre mesure, par d'autres personnes, voir eBird. Mais la nouveauté a été l'observation par Yves Gauthier d'un accouplement sur l'île Charron, juste de l'autre côté du fleuve. Cette observation donne un indice sur la localisation d'un éventuel nid en 2014 et 2015, alors que le changement d'habitude des faucons à l'hôpital Louis-H. Lafontaine (1 seul faucon plutôt que 2) pourrait suggérer un changement dans la composition du couple.
- Paradoxalement, bien que j'habite à proximité, je n'ai jamais eu l'occasion de voir les faucons pèlerins qui fréquentent le parc de l'Ile de la Visitation. Je fais donc ici une exception en parlant de faucons pèlerins que je ne connais pas du tout pour mentionner l'observation récente, avec photos, de 2 faucons pèlerins par Pierre André. De nombreuses autres observations peuvent être trouvées sur eBird, incluant des observations d'un faucon pèlerin immature accompagné d'un adulte.
- Je termine avec un petit nouveau pour moi: un faucon pèlerin qui fréquente apparemment depuis plusieurs années le secteur de l'autoroute Métropolitaine entre la 8ieme avenue et Pie-IX. Personnellement, je l'ai observé pour la première fois le 11 décembre; ma plus récente observation date du 28 décembre.
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