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dimanche 31 juillet 2022

Premiers vols du faucon pèlerin juvénile du nid de la rue Sherbrooke

Cet article a été publié le 20 septembre 2022 et daté du 31 juillet 2022 afin de le placer à l'endroit voulu dans le blogue.  Au moment de publier l'article les adultes continuaient à fréquenter le site mais aucun juvénile n'a été vu.

Le 29 juin le faucon pèlerin juvénile du nid du 1350 rue Sherbrooke ouest a effectué un premier vol qui l'a amené au complexe d'appartements Le Château de l'autre côté de la rue. Il a effectué un autre vol le 30 juin depuis ce lieu mais je ne l'ai plus revu par la suite.

Rappel 

J'ai découvert ce site le 16 avril. Le nid se trouve sur un balcon de l'édifice GLOBE situé au 1350 rue Sherbrooke ouest et n'est donc pas visible du sol. Il n'y avait aucun espoir d'apercevoir un fauconneau avant que celui-ci soit assez grand pour être capable de sauter sur le mur du balcon. C'est ce qui est arrivé le 24 juin. Pour une description de la découverte du nid et du suivi de la nidification jusqu'à l'apparition du fauconneau, voir cet article.
Première apparition d'un juvénile (à gauche) - 24 juin

25 au 28 juin: exploration des différents balcons

Du 25 au 28 juin le fauconneau s'est promené sur le mur des balcons, explorant différentes façades de l'édifice (la seule façade où je ne l'ai pas vu est celle donnant sur la rue Crescent). Il a également exploré plusieurs balcons en sautant en bas. 
 
La vidéo ci-dessous montre le mâle qui livre une proie à la femelle en fin de journée le 27 juin, puis le juvénile qui accourt pour recevoir ce qui était sans doute son dernier repas de la journée.
 
Une dernière petite collation pour le juvénile le soir du 27 juin


Mercredi 29 juin: 1er vol

Lorsque j'arrive à 8h le juvénile est sur l'édifice du nid au coin des façades ''De la Montagne'' et ''Maisonneuve'' (les façades sont nommées d'après les rues vers lesquelles elles donnent; le nid se trouve sur la façade ''De la Montagne''). La photo ci-dessous prise depuis l'intersection de la rue Crescent et du boulevard de Maisonneuve montre la position du juvénile à cet endroit à 9h05, ainsi que les édifices Le Château et Manuvie qui sont occasionnellement utilisés par les adultes.
 


À 9h21 le juvénile disparait de vue, réapparait à 9h34 au coin des façades ''De la Montagne'' et ''Sherbrooke'' puis continue sa progression sur la façade ''Sherbrooke''. La photo ci-dessous le montre sur la façade ''Sherbrooke'' à 9h40.
 
Quelques secondes plus tard il s'envolait, traversait la rue Sherbrooke et disparaissait dans le complexe d'appartements Le Château. Un adulte qui se trouvait lui aussi sur la façade ''Sherbrooke'' n'a pas réagi. Je suis allé jeter un rapide coup d’œil dans la propriété. Je ne l'ai pas vu mais l'endroit paraissait très sécuritaire (un grand nombre de perchoirs, peu de circulation automobile, pas de chien visible).  À 10h18 un adulte a quitté le Château et a rejoint l'autre adulte sur l'édifice du nid. J'ai quitté vers midi sans revoir le juvénile.

Il est intéressant de noter que la veille un adulte était perché sur une cheminée du Château entre 7h et 9h (le Château avait aussi été utilisé comme perchoir les jours précédents mais a priori pour de plus courtes périodes). J'avais alors pensé soit qu'il y avait déjà un fauconneau là-bas soit que c'était la cible pour le 1er vol de celui que j'observais et j'avais avisé un employé du Château de la possible prochaine présence de fauconneaux sur la propriété en lui demandant de me prévenir en cas de problème (il n'était pas au courant de l'existence du nid, un possible indice que ce site n'est pas utilisé depuis longtemps). À l'inverse j'ai très rarement vu un adulte perché du côté opposé vers le boulevard de Maisonneuve. Également, lorsque le juvénile était du côté du boulevard de Maisonneuve vers 8h, un adulte semblait l'attirer vers la rue Sherbrooke par le choix de ses perchoirs sur l'édifice du nid. Il est donc tout à fait possible que les adultes ont manœuvré pour que le 1er vol se fasse vers Le Château.
 

 

Jeudi 30 juin: autre vol du juvénile

À 8h15 je commence par repérer un adulte sur une cheminée du Château avant de localiser le juvénile sur la tourelle du Château qui surplombe le coin des rues De la Montagne et Sherbrooke à 8h23. Par moments le juvénile battait vigoureusement des ailes et à d'autres moments il cessait d'être visible.  À 9h17 j'avais cessé de le voir depuis un moment quand j'ai quitté pour le pont Jacques-Cartier où 2 fauconneaux devaient être relâchés. J'ai découvert après coup, en examinant mes vidéos, que le juvénile s'était envolé de la tourelle à 8h41. C'est la dernière fois que je l'ai vu.
 

 

Samedi 2 juillet: puissante invitation à venir manger de la part de la femelle ?

Dans ce secteur avec de nombreux hauts édifices proches les uns des autres, il est difficile et peut-être même impossible de localiser depuis le sol un fauconneau perché au sommet d'un édifice. Ma stratégie était d'attendre qu'il sache voler correctement (pour le voir en vol) et/ou qu'il retourne sur l'édifice du nid. Il n'était pas question par contre d'attendre sur place pendant de nombreuses heures sans que rien ne se passe, j'optais donc plutôt pour des visites de plus ou moins longue durée.
 
Le 1er juillet, entre 11h et 13h les adultes étaient visibles sur l'édifice du nid mais aucune trace du juvénile.
 
Le 2 juillet lorsque j'arrive aux abords du nid vers 8h je suis accueilli par les puissants appels de la femelle. 
La femelle à 7h55 le 2 juillet

Au bout d'un moment, pensant que les appels s'adressaient au juvénile qui se trouverait au Château j'entre brièvement dans la propriété pour tenter de le localiser. J’aperçois alors un faucon en vol qui se dirige vers l'édifice du nid. Je me dépêche de ressortir (il n'y a aucune visibilité sur l'édifice du nid depuis l'intérieur du Château) et je trouve le mâle perché au milieu de la façade ''Sherbrooke'', un niveau au-dessus des balcons. La femelle est toujours au coin des façades ''De la Montagne'' et ''Sherbrooke'' et est maintenant occupée à plumer une proie (qu'elle semblait déjà avoir avant l'arrivée du mâle). À 8h38 elle s'envole avec le repas et se pose sur un toit du Château et attend. 
Femelle faucon pèlerin adulte sur un toit du Château avec une proie
 
Avant de s'envoler avec la proie vers la rue Sherbrooke à 8h47 elle est restée un bon moment les ailes ouvertes, signe de son hésitation. J'étais monté assez haut sur la rue De la Montagne et je l'ai donc perdue presque immédiatement de vue.  À 8h49 je constate qu'il n'y aucun faucon visible sur l'édifice du nid. À 8h59 je repère un faucon pèlerin sur le toit de l'hôtel Four Season au coin de la rue De la Montagne et du boulevard De Maisonneuve. Il quitte à 9h11 en direction de la station de métro Guy-Concordia. Il s'agissait possiblement du mâle, en tout cas je n'ai pas vu de proie.  J'ai marché un peu dans le secteur sans parvenir à localiser de faucon pèlerin, avant de quitter à 9h51.  De 17h à 18h48 j'ai vu un adulte arriver à 17h24 sur l'édifice du nid et disparaitre pendant une quinzaine de minutes sur le balcon où se trouve le nid.
 
Le comportement de la femelle ce samedi matin suggère que le juvénile était très récemment encore au Château mais qu'il n'y était plus et qu'elle ne savait pas où il était (sinon elle serait probablement aller directement à son nouvel endroit pour le nourrir). Il est possible par exemple que le juvénile ait fait un autre vol plus tôt le matin. Au cas où il revenait j'ai avisé la direction du Château qui m'a rapidement répondu qu'elle allait sensibiliser les employés à la possible présence des faucons et demander qu'ils ne soient pas dérangés: je les en remercie.

 
 

Autres observations

Le 3 juillet à 7h43 un faucon pèlerin est venu se percher brièvement sur l'édifice Manuvie; il venait d'en bas de la rue Sherbrooke. Après son départ (qui a malheureusement eu lieu pendant que je traversais la rue Sherbrooke pour mieux le surveiller donc je n'ai pas vu dans quelle direction il est parti) j'ai attendu 1 heure puis j'ai marché jusqu'à Allez Up. Je soupçonne en effet qu'Allez Up fait partie des endroits fréquentés par au moins un des adultes et l'adulte que j'avais vu arriver provenait approximativement de cette direction. Je n'ai rien vu à Allez Up ni en chemin. J'étais de retour près du nid à 10h42 et j'ai quitté à midi sans revoir aucun faucon.
 
Mes autres visites (6, 8, 9, 10, 17 et 23 juillet) n'ont montré que les adultes, parfois seulement 1, parfois les 2. Le 31 juillet je n'ai vu aucun faucon entre 17h18 et 20h05.


Conclusion

Ce qui est arrivé au juvénile n'est pas clair. La difficulté d'observation due aux nombreux édifices qui cachent la vue et le temps d'observation limité ne permettent pas de conclure qu'il est arrivé un malheur au juvénile. On se souviendra qu'en 2015 Amazone, une des juvéniles de l'Échangeur Turcot, avait disparu 3 jours après son premier vol avant d'être finalement retrouvée au parc Georges-Saint-Pierre à plus de 850m du nid. Les adultes la nourrissaient à cet endroit. La retrouver n'avait pas été facile même en ayant une bonne idée de la direction de déplacement des adultes. Dans le secteur de la rue Sherbrooke il reste encore à trouver un endroit d'où l'on peut suivre un faucon en vol suffisamment longtemps pour obtenir une information exploitable.
 
Une autre difficulté est qu'il n'y avait apparemment qu'un seul juvénile. Plus il y a de juvéniles, plus il y a des chances d'en voir au moins un, ce qui a pour effet d'augmenter le temps d'observation (ce n'est en effet pas très motivant de ne rien voir quand il se passe des choses plus intéressantes ailleurs!). De plus les juvéniles ont tendance à interagir entre eux donc l'observation d'un juvénile permet souvent de localiser les autres.
 
La possibilité qu'il y avait plus que 1 fauconneau ne peut cependant pas être totalement exclue. Il existe en effet quelques indices en faveur d'un 2ième fauconneau. D'abord un automobiliste m'a fait comprendre depuis sa voiture en mouvement qu'il avait aussi remarqué les faucons en mimant des battements d'aile et le chiffre de 2: il était très facile de voir 2 faucons pèlerins et même 3 mais si ses signes indiquent qu'il a vu 2 faucons battre des ailes il est très possible qu'il a vu 2 juvéniles. Ensuite un faucon pèlerin adulte est descendu à quelques reprises en bas d'un balcon, apparemment avec de la nourriture, alors qu'un juvénile était visible sur un mur.

Pour un premier suivi de nidification à cet endroit le résultat est somme toute assez intéressant: au moins un fauconneau est né, a atteint le stade de l'envol et a volé pendant au moins 2 jours. Le couple de faucon pèlerin aura certainement gagné en expérience, particulièrement si c'était la première nidification à cet endroit: il sera donc intéressant de suivre ce qui se passera l'an prochain si le couple décide de renicher à cet endroit.

2 informations en vrac pour finir:
  • En plus d'un signalement aux agents de la faune j'ai signalé le nid également à l'UQROP au cas où un juvénile leur était apporté en provenance de ce secteur. Je n'ai pas eu de nouvelle d'eux, ce qui suggère qu'il n'y a pas eu de sauvetage.
  • Ce site de nidification ne figurait pas dans la base de données SOS-POP du programme de suivi des populations d'oiseau en péril du Québec, en tout cas le site était qualifié de ''nouveau'' dans une demande d'information supplémentaire que j'ai reçue . Il reste possible que le site était utilisé depuis plusieurs années mais qu'il n'avait pas été apporté à la connaissance des biologistes.
 
 
 


 
 

jeudi 21 juillet 2022

Baguage et premiers vols des 3 jeunes faucons pèlerins de la tour de l'Université de Montréal

Cet article est basé sur de nombreuses données générées par d'autres personnes ou entités, en particulier Faucons de l'UdeM (publications Facebook, vidéos, photos d'archive des caméras, clavardage, ...). Avec 2 nouvelles caméras installés depuis la dernière nidification sur la tour en 2020 et de nombreuses personnes qui font de l'observation sur place (Eve Belisle liste 8 personnes dans cette publication Facebook du 3 juillet mais les envols n'avaient pas encore commencé; cette liste est donc possiblement incomplète), ce site est plus surveillé que jamais, ce qui m'a amené à privilégier d'autres sites. Merci à eux pour leurs observations et le partage de celles-ci. 
 
Les 3 juvéniles au nichoir 2 le 9 juillet après leurs premiers vols (crédit: fauconsudem.com)

 

Baguage et choix des noms

Les 3 jeunes faucons pèlerins sont nés entre les 25 et 27 mai dans un des nichoirs installés sur la tour de l'Université de Montréal. Le baguage était prévu pour commencer à 10h le 17 juin. Il a été légèrement retardé par 2 incidents: d'abord une panne d'ascenseur a obligé l'équipe à monter à pied au 23ième étage... Puis une fois rendu en haut ils se sont rendus compte qu'ils n'avaient pas la bonne clé! Le délai a permis à Eve d’offrir une petite collation à ses fauconneaux à 10h30. Finalement c'est vers 10h55 que l'équipe a ouvert la porte extérieure donnant sur le nichoir. Eve, la femelle faucon pèlerin, avait perçu leur présence un peu avant puisqu'elle a commencé à alarmer à 10h53.

Le baguage a été retransmis en direct; au moment de publier cet article, l'enregistrement de cette diffusion atteignait 2065 vues. Par ailleurs Zénosphère a publié une vidéo montrant le baguage de l'extérieur. Il s'est passé 23 minutes entre l'ouverture de la porte pour capturer les fauconneaux et la fermeture de la porte après leur remise dans le nichoir. Contrairement aux années précédentes tous les fauconneaux ont reçu un collant de couleur sur leur bague métallique (jusqu'à présent un juvénile ne recevait pas de collant de couleur, ce qui en théorie le distinguait des autres; sauf qu'en 2019 et en 2020 un juvénile muni d'un collant de couleur avait réussi à s'en débarrasser...) et aucune offrande n'a été laissée en guise de compensation (il était d'usage de laisser une caille morte sur le toit du nichoir en guise de compensation pour le dérangement mais Eve - contrairement à la précédente femelle - refusait l'offrande). Depuis la création de ce blogue il y a eu 5 baguages à l'Université de Montréal: 20142015 (dernier baguage avec Spirit comme femelle), 2018, 2019, 2020; pour les baguages de 2009, 2010, 2011 et 2013, voir le blogue d'Eve Belisle.

La pesée des fauconneaux a permis de déduire leur sexe: 2 femelles et un mâle. Leurs noms ont ensuite été choisis sur Facebook selon le processus suivant: dans un premier temps Faucons de l'UdeM a lancé un appel à propositions. Puis le 21 juin 11 propositions ont été retenues et ont été soumises au vote. Finalement la proposition gagnante a été annoncée le 26 juin. Voici le résultat:

Nom Sexe Poids Bague patte gauche Collant patte droite
Véga
femelle 839g 83/W
jaune
Mira
femelle
851g 84/W
rouge
Sirius
mâle 683g C/77 noir

 

Premières sorties du nichoir

Il a fallu attendre le 24 juin pour voir un premier fauconneau sortir du nichoir, en l'occurrence Sirius (annonce Facebook avec vidéo).  Par comparaison en 2018 (la première année où Eve a niché à l'Université de Montréal), 2 des 4 fauconneaux sont sortis du nichoir dans les heures qui ont suivi le baguage et le nichoir a été totalement abandonné, même pour la nuit, 48 heures plus tard! (voir cet article). Certes le baguage a été réalisé alors que les fauconneaux étaient un peu plus jeunes cette année mais la nichée actuelle détient quand même le record du plus long séjour dans le nichoir parmi les nichées d'Eve (25 jours en 2018, 24 en 2019, 26 en 2020 et 28 en 2022; le nombre de jours étant calculé depuis la naissance du dernier fauconneau).

Le 29 juin les fauconneaux découvrent l'existence du 2ième nichoir (publication Facebook). C'est une première puisque ce nichoir a été installé seulement en mars. À noter que la photo ci-dessous est prise par une caméra grand angle qui a pour effet d'introduire des courbures.
Les 3 juvéniles dans le nichoir 2 le 2 juillet (crédit: fauconsudem.com)

 

2 et 3 juillet: les juvéniles rejoignent la ligne de départ

Passage quasi-obligé avant le premier vol à l'Université de Montréal, la corniche prison. C'est ainsi qu'on appelle une petite corniche située à un des coins de la tour et plus basse que le niveau du nichoir, dont les fauconneaux ne peuvent s'échapper qu'en effectuant leur premier vol (ou plus rarement en escaladant à l'aide de leur bec et de leurs pattes). Leur usage est à ce point systématique que je crois de moins en moins en la thèse de chutes accidentelles pour expliquer la présence de juvéniles à cet endroit: ces corniches sont le prochain endroit le plus naturel à explorer après avoir exploré l'étage du nichoir et les adultes en s'y perchant semblent les y attirer. Cette photo publiée par Élise Deshaies montre 2 des corniches prisons utilisées par les juvéniles cette année.

Mira est la première à être descendu, à reculons. Cela s'est passé à 18h45 le 2 juillet et la scène a été captée par une des caméras de Faucons de l'UdeM. La corniche est située sur la façade ''Polytechnique'' au coin avec la façade ''Avant''. Sirius l'a rejoint un peu plus tard. Finalement Véga a sauté à son tour le lendemain matin à 7h29 (vidéo).


Premiers vols de Sirius à partir du 3 juillet

Dans sa publication Facebook du 3 juillet, 21h43 Eve Belisle indique que Sirius ''a commencé à voler, et il est sur le bord d'une fenêtre du pavillon Roger-Gaudry, sain et sauf'' et ''les adultes ont visité à quelques reprises Sirius histoire de garder un œil sur lui tout en l'incitant à bouger''. Une photo le montre sur le bord de sa fenêtre. 

Sirius effectue plusieurs autres vols le lendemain. Dans sa publication Facebook du 4 juillet, 22h07, Eve Belisle écrit: ''Après un atterrissage un peu raté au travers des hautes herbes, Sirius a grimpé la colline près de Polytechnique et escaladé un tronc d'arbre pour se mettre en sécurité en hauteur. Ensuite juste après la mi-journée il a fait un très beau vol jusqu'au 10e étage du pavillon Roger-Gaudry. Et hop un autre vol de l'autre côté du pavillon pour atterrir sur la chapelle''. De superbes photos prises par Eve Belisle le montrent dans la verdure et sur différents perchoirs.


Premiers vols de Mira le 4 juillet

Mira a effectué son premier vol à 14h47. La scène a été captée par la caméra de Zenosphère. Mira s'est ensuite posé au sommet de la tour verte où se tenait un adulte. Elle s'est tout de suite précipité vers lui, ce qui a conduit au départ de l'adulte. Les images de la caméra 2 de Faucons de l'UdeM montrent que Mira a quitté à son tour le sommet de la tour verte à 15h05. Parmi les endroits qu'elle a visité ensuite figurent le sommet d'une des 2 tours d'eau (photo d'Eve Belisle) et au moins un autre endroit (vidéo).
 
 

Premiers vols de Véga le 6 juillet

Véga est la dernière à prendre son envol. Son départ à 12h32 est capté par 2 caméras (celle de Zenosphere et la caméra 3 de Faucons de l'UdeM) dont les images sont incluses dans cette vidéo de Faucons de l'UdeM. À première vue elle semble avoir fait une chute verticale dans un étroit corridor délimité par 3 murs de la tour et avec une sortie seulement sur un côté, ce qui oblige le faucon à s'orienter rapidement pour planer dans la bonne direction s'il veut éviter l'écrasement. Mais un examen plus attentif et le fait que l'envol a été capté en partie par la caméra 3 indiquent qu'elle n'était pas vraiment à l'intérieur de ce corridor. Véga a ensuite rejoint la tour verte où sa présence a été remarquée au début du 1er direct de la journée par Eve Belisle.  À 12h55 Miro lui apporte une proie pour la récompenser. Véga est montrée par Eve Belisle au sommet de la tour verte à l'occasion de son 2ième direct (à partir de la 40ième minute). À 14h32 Véga est rejointe sur la tour verte par Mira que j'avais repéré à 14h18 sur la tour d'eau près de la chapelle depuis la cour d'honneur. Mira quitte à 15h45, Véga à 16h30.

À 20h50 Véga est sur la façade de l'ancienne chapelle. Vers 21h04 elle saute sur le toit... et part en glissade sur ce qui est appelé par certains la pente de ski et par d'autres le toboggan! Cet épisode est montré dans cette vidéo de Faucons de l'UdeM déjà citée plus haut.

Le 7 juillet peu avant 7h Véga est sur un toit avec une proie qu'elle finit par délaisser, Mais lorsque Eve vient récupérer la proie (possiblement en vue de l'offrir à un autre fauconneau) elle proteste énergiquement. L'adulte parvient à l'éloigner de la proie puis revient s'emparer de la proie et s'envole avec. C'est ce que montre cette vidéo de Faucons de l'UdeM publiée le 7 juillet à 7h10.
 
 

Le retour des juvéniles au niveau du nichoir

Descendre est relativement facile, remonter est plus difficile... Les fauconneaux obtiennent leur brevet de vol seulement après avoir montré leur capacité à remonter au niveau des nichoirs (ou plus haut)! Parce que la tour ne peut pas être surveillée en tout temps et qu'un fauconneau qui réussit l'exploit peut très bien décider de redescendre aussitôt rejoindre les autres, il est impossible de déterminer avec certitude le moment exact où chaque fauconneau réussit l'exploit.
 
Chose certaine, à 7h36 le 9 juillet les 3 fauconneaux sont visibles près du nichoir 2 et ont donc tous à ce moment-là réussi leur remontée. La caméra 3 était dirigée au loin jusqu'à 6h07. À 6h08 elle trouve un premier fauconneau au nichoir 2; puis une nouvelle recherche avec cette caméra à 6h57 permet d'en trouver 2. Une courte vidéo a été publiée par Faucons de l'UdeM à 8h47 et des séquences montrant les 3 fauconneaux près du nichoir 2 sont incluses dans cette vidéo de Faucons de l'UdeM publiée le 10 juillet à 7h49.

Mais au moins 2 des 3 fauconneaux avaient réussi leur remontée avant le 9 juillet. D'après cette publication Facebook de Faucons de l'UdeM du 8 juillet 13h25, Eve Belisle a observé Véga monter au niveau du dôme (donc plus haut que les nichoirs) dès le 7 juillet. Quant à Sirius il a été filmé sur le toit du nichoir le 8 juillet vers 20h (d'après la caméra 1, un faucon est présent à cet endroit depuis 19h07).
 

Annexe: listes chronologiques des publications Facebook et Youtube pendant la période des premiers vols