Contre toute attente un couple de faucon pèlerin a niché sur la tour de la Bourse ce printemps malgré les travaux extérieurs en hauteur qui se déroulaient à 3 des 4 coins de l'édifice. Certes les faucons pèlerins nichaient sur cet édifice depuis plusieurs décennies grâce à des boites de nidification installées à leur intention sur certains des étages techniques mais ces boites de nidifications avaient été retirées à l'automne 2021, des filets avaient été installés pour leur bloquer l'accès à ces étages et aucun signe de nidification n'avait été observé sur l'édifice en 2022 et en 2023. Ma ''surveillance'' de cette nidification (je mets ''surveillance'' entre guillemet puisqu'il n'a jamais été dans mes intentions de faire une surveillance intensive d'un site en particulier) s'est faite avec la conviction que le nid était surveillé par des biologistes, d'abord par ceux d'Environnement Faucon qui était présent sur l'édifice les années précédentes puis possiblement par des biologistes du Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs après mon signalement d'un nid probable. Ma compréhension après coup est que le nid n'était probablement pas activement surveillé (i.e., par des biologistes sur place), du moins par les biologistes des organisations juste mentionnées, jusqu'à mon signalement d'un dérangement le 19 juin. Ma surveillance aurait probablement été plus grande sans cette conviction; ceci dit j'assume l'entière responsabilité de ce malentendu.
Cet article couvre la nidification des faucons pèlerins à la Tour de la Bourse jusqu'au début de l'envol des 3 fauconneaux (les premiers vols feront l'objet d'un article à part). Il est basé en partie sur l'article ''Une tour et ses faucons'' publié le 28 juin 2024 sur le site du Comité de bon voisinage: cet article, qui sera référencé par la suite comme étant l'article [1], détaille en particulier les mesures prises pour protéger le nid en concertation avec l'entreprise Environnement Faucon et le Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
Faucon pèlerin surveillant son nid depuis le mat Est, 29 mai 12h36
L'article est organisé de la façon suivante. La première section adopte une approche chronologique: rapide rappel de l'histoire de la tour de la Bourse en matière de faucon pèlerin, début des travaux en hauteur actuels, première observation des faucons pèlerins sur la tour de la Bourse en 2024, accouplement, indices de l'existence d'un nid puis de la présence de fauconneaux, et pour finir le dérangement du 19 juin qui a apparemment provoqué l'envol d'un fauconneau. Les sections subséquentes traitent de points spécifiques. La section 2 traite de la surprenante apparente bonne cohabitation avec les travaux en cours (avec l'exception du 19 juin), en particulier l'absence de comportements agressifs ou d'alarme du couple de faucon qui détonne avec les observations passées. La 3ième section traite du nombre de fauconneaux, plusieurs vidéos montrant 3 fauconneaux y sont présentées. La section 4 aborde la question de comment les faucons ont pu nicher malgré les mesures mises en place pour les dissuader. Finalement la section 5 tente d'estimer les dates de ponte et d'éclosion.
Depuis le milieu des années 1980 jusqu'en 2021 un couple de faucon pèlerin a niché quasiment à chaque année sur l'un des étages techniques de la tour de la Bourse grâce à une boite de nidification installée à leur intention. Une boite de nidification pour faucon pèlerin est essentiellement une caisse remplie de petits cailloux dans laquelle ils peuvent creuser une cuvette où pondre leurs œufs.
À la mi-juin 2022 des travaux extérieurs d'envergure ont débuté sur la tour de la Bourse. D'après le site du Comité de bon voisinage il s'agit du ''remplacement des panneaux de béton qui recouvrent les colonnes d'angle du bâtiment''. D'après la même source, ces travaux devraient normalement s'achever à la fin de l'été 2027 mais l'échéancier est susceptible d'évoluer (source consultée le 28 septembre 2024). En prévision de ces travaux, les boites de nidification ont été retirées à l'automne 2021 (d'après Environnement Faucon) et des toiles visant à interdire l'accès des faucons à la partie des étages techniques où ils avaient l'habitude de nicher ont été installées (d'après l'article [1]).
1.2. Février / mars 2024: visite d'un couple de faucon pèlerin sur la tour de la Bourse et accouplement
Le 10 février à 11h49 j'observe un faucon pèlerin perché sur le nichoir de l'édifice de la Banque Royale (360 Saint-Jacques):
Ce nichoir, situé à environ 300 mètres de la tour de la Bourse, semble une alternative logique pour les faucons pèlerins lorsqu'il y a des travaux sur la tour de la Bourse, d'autant que les faucons pèlerins ont déjà alterné dans le passé entre ces 2 édifices (je proposerai dans un autre article des tentatives d'explication de pourquoi les faucons pèlerins semblent hésiter à adopter ce nichoir). Les faucons pèlerins sont régulièrement observés sur cet édifice (qui a notamment servi de poste de surveillance pour la nidification 2024 à la tour de la Bourse) mais ma dernière observation d'un faucon pèlerin à ce nichoir remontait au printemps 2021.
Le faucon s'envole du nichoir à 11h58, rejoint un autre faucon en vol et les 2 se perchent sur la tour de la Bourse pas très loin de l'endroit où se trouvait une boite de nidification.
2 faucons pèlerins sur la tour de la Bourse, 10 février 11h59
À midi, un des faucons s'est avancé sur l'étage et a cessé d'être visible pendant que l'autre s'envolait et allait se percher au sommet de l'édifice du 360 Saint-Jacques. À 13h les 2 faucons ont mangé sur la corniche située juste en-dessous du nichoir du 360 Saint-Jacques.
Cette observation du 10 février était ma première de l'année d'un faucon pèlerin sur la tour de la Bourse. Sylvain Cusson avait photographié un faucon pèlerin sur le 360 Saint-Jacques les 7 et 8 février, ce qui a possiblement motivé ma surveillance du 360 Saint-Jacques le 10 février.
Je revois un faucon pèlerin sur la tour de la Bourse les 9 et 11 mars. Puis le 14 mars à 17h16 je filme un accouplement sur le mat Est du chantier de la tour de la Bourse:
La dernière fois que j'avais observé un accouplement dans le secteur de la tour de la Bourse, c'était en 2019 (à noter qu'en 2020 et 2021 je n'ai pas fait de visites dans ce secteur durant la période des accouplements en raison de la Covid-19).
1.3 Observation de signes de nidification et signalement aux personnes responsables
Le 21 avril j'ai essentiellement exclu la possibilité d'une nidification dans le nichoir du 360 Saint-Jacques après avoir échoué à observer un relai en fin de journée et noté que la fenêtre la plus proche du nichoir était éclairée. À peu près au même moment, le 23 avril, Tom Gillen produisait un rapport eBird pour un faucon pèlerin pour le secteur de la Basilique Notre-Dame de Montréal dans lequel il écrivait ''Calling and on top of nearby building. Nesting?''. J'avais moi-même observé à plusieurs reprises dans le passé un faucon pèlerin à l'étage technique du palais de justice et cet endroit figurait donc dans ma liste des endroits possibles pour un nid. Le 1er mai en fin de journée, suite à d'autres observations de Sylvain Cusson, j'ai décidé de surveiller depuis l'intersection des rues McGill et Notre-Dame un faucon pèlerin perché au sommet du 360 Saint-Jacques. À 19h42 il s'est envolé vers la tour de la Bourse, une direction intéressante parce que ce n'était pas la direction habituelle à ce moment de la journée. S'il y avait une nidification, il y avait des chances que le faucon était la femelle et qu'elle s'était dirigée vers son nid pour y remplacer le mâle pour la nuit. Pensant que l'hypothétique nid pourrait être situé sur un toit de la résidence universitaire EVO qui est voisine de la tour de la Bourse (puisque dans mon esprit ce ne pouvait pas être sur la tour de la Bourse elle-même), je me suis posté le matin du 3 mai au pied de la tour de la Bourse entre le 360 Saint-Jacques et l'édifice EVO, donc sur le chemin que le faucon devrait logiquement emprunter. Le faucon qui était perché sur le 360 Saint-Jacques s'est envolé à 8h18 dans ma direction mais à ma grande surprise il s'est perché au-dessus de moi, sur la tour de la Bourse! De plus un 2ième faucon, possiblement parti de la tour de la Bourse, est allé se percher sur le 360 Saint-Jacques, ce qui suggérait un relai. Pour en avoir le cœur net, je suis revenu l'après-midi pour effectuer une vidéo-surveillance de l'étage où le faucon s'était rendu et en effet j'ai pu documenter un relai. Plus intéressant, le 6 mai je documente un relai pendant que les travaux sont en cours. J'ai partagé ces observations dans cette publication Facebook du 10 mai.
Pensant que les biologistes d'Environnement Faucon étaient présentes sur place, je leur ai communiqué au fur et à mesure mes observations (d'abord les relais puis l'apport de nourriture). Dans leur réponse datée du 13 mai, elles m'indiquent simplement qu'elles vont partager les informations avec les responsables de la gestion de l'édifice. Si Environnement Faucon était sous contrat avec les gestionnaires de l'édifice, il est évident qu'elles communiqueront avec eux mais il serait compréhensible qu'elles ne pouvaient pas m'en dire plus, étant donné le caractère sensible de la situation. Le 17 mai je les informe de mon intention d'alerter d'autres acteurs si je parvenais à documenter un apport de proie et que je n'obtenais pas d'assurance de leur part que le nid était protégé. Le 19 mai, comme indiqué plus haut, je parvenais à documenter un apport de proie. Le 21 mai je publiais un article de blogue titré ''Très probablement un nid de faucon pèlerin sur la tour de la Bourse malgré les travaux!'' qui rassemblait mes observations, avec copie à Nathalie Tessier, biologiste au Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs; au programme de Suivi des populations d’oiseaux en péril du Québec (SOS-POP) de Québec Oiseaux; et au groupe Petra, propriétaire de la tour de la Bourse. Je suis maintenant convaincu qu'Environnement Faucon n'était pas présent sur l'édifice durant cette période.
1.4. 31 mai: longue alerte des adultes et première observation d'un fauconneau
À partir du 22 mai des travaux étaient en cours au coin Est de l'édifice mais étrangement les faucons ne semblaient montrer aucun signe évident d'irritation (pas d'alarme ni de vols rapides dirigés contre les travailleurs). Comme j'avais signalé aux autorités compétentes le nid ainsi que la présence de travailleurs à proximité, j'ai supposé que des biologistes veillaient à ce que tout se passe bien et par conséquent j'ai diminué ma surveillance durant les périodes où les biologistes étaient logiquement présent(e)s.
Le vendredi 31 mai était cependant une journée où j'ai observé pendant les heures de travail. Vers 9h30 les adultes ont commencé à alarmer et à faire des passages rapides. La menace semblait venir de l'étage du nid, au seul coin où il n'y avait aucun travail de réfection des colonnes, c'est-à-dire le coin Sud. Un faucon a passé un long moment à apparemment surveiller ce qui se passait sur cette partie de l'étage depuis l'extrémité gauche du tiers gauche de la façade Saint-Jacques, pendant que les cris d'alarme étaient entendus par intermittence. Ce faucon a quitté à 9h57 et ce départ semblait marquer la fin de l'alerte (vidéo). Sur le coup j'ai pensé que les biologistes avaient décidé de retirer les fauconneaux de l'édifice en raison des travaux; puis après avoir revu les fauconneaux sur l'étage j'ai pensé qu'ils avaient été bagués mais les photos prises par la suite n'ont montré aucune bague.
En fin de journée un adulte a de nouveau passé plus de 1 heure complètement à gauche de la façade, de 17h55 à 19h09: je ne me souviens pas les avoir revus à cet endroit par la suite. À 19h23 il y a eu un nourrissage dans la moitié droite de la façade qui a permis de voir pour la première fois un fauconneau (le fauconneau est le mieux visible à la fin de la vidéo):
Les 12, 15 et 19 juin je parviendrai à compter 3 fauconneaux, voir plus bas la section ''Combien de fauconneaux''.
1.5. 19 juin: dérangement par le passage d'une cabine et possible envol d'un fauconneau
Dans le passé, des fauconneaux s'étaient envolés de la tour de la Bourse un 19 juin. De plus une canicule rendait peu agréable les visites de fin de journée. Pour ces 2 raisons j'ai décidé de faire ce jour-là une visite tôt le matin. J'ai commencé à observer à 6h24.
Vers 6h42 j'observe 2 fauconneaux dans le tiers gauche de la façade Saint-Jacques, loin du mat Est où passe la cabine des travailleurs. Mais les fauconneaux se déplacent progressivement vers la droite et à 6h57 3 fauconneaux sont visibles tout près du mat Est. Les premiers cris d'alarme des adultes sont entendus à 7h31. À 7h36 je remarque un travailleur entrant dans la cabine en bas du mat Est: manifestement les travailleurs se préparent à monter au chantier en haut du coin Est de la tour. Les faucons ont possiblement remarqué ces préparatifs avant moi et ils avaient suffisamment observé les va-et-vient de la cabine pour savoir que cela impliquait probablement un prochain passage de la cabine près des fauconneaux mais le lien entre le début des préparatifs et le début de l'alarme reste spéculatif. J'ai commencé à filmer à 7h40. J'ai noté des cris d'alarme jusqu'à 7h58 au moins. Voici la vidéo que j'ai publié l'après-midi même (partage Facebook).
La cabine est passée à la hauteur des fauconneaux à 7h51 et a disparu du champ de la caméra à 7h53, poursuivant sa route vers le haut. Vers 7h55 un faucon pèlerin a volé plus bas que normalement et a tenté de se poser sans succès à une fenêtre de la façade Saint-Jacques de la tour de la Bourse, avant de finalement se percher sur le mat Est. Ce vol a coïncidé avec un accroissement de l'intensité des cris d'alarme perceptible dans la vidéo. J'ai arrêté de filmer à 7h57mn55 avec l'intention de le photographier mais il n'était plus visible sur le mat. À 7h57mn17 la surveillance vidéo a enregistré un vol qui pourrait être son départ. Ce vol est visible dans la vidéo à 17'39. Le faucon donne l'impression de voler verticalement vers le haut, ce qui est bien sur une illusion due à la perspective. Il est difficile d'être certain de sa trajectoire réelle mais il ne semble pas impossible qu'il était perché sur le mat plus bas et qu'il s'en éloignait à l'horizontale en direction approximativement de la verticale de la caméra.
Tôt le lendemain matin j'ai repéré un fauconneau sur un édifice voisin, juste en face du mat Est. L'explication la plus naturelle pour le faucon qui a tenté un atterrissage impossible sur la façade Saint-Jacques de la tour de la Bourse le matin du 19 juin est qu'il s'agissait d'un fauconneau, probablement celui observé le lendemain matin sur l'édifice Kocisko. Ce comportement est en effet typique d'un premier vol, le fauconneau n'étant pas encore capable d'apprécier correctement où il peut se poser et où il ne peut pas. Une des fonctions du cri d'alarme est d'avertir les prédateurs potentiels de rester loin, il serait donc logique que les cris d'alarme augmentent en intensité quand un fauconneau effectue son premier vol. L'absence de blanc sur le poitrail du faucon capté en vol par la caméra suggère que l'oiseau n'était pas un adulte mais il faut tenir compte de l'éclairage et des limites de la caméra. J'ai soumis à Eve Belisle de Faucons de l'UdeM une vidéo montrant le vol au ralenti et agrandi (en utilisant le zoom vidéo de VLC) pour lui demander son avis. Elle ne m'a pas répondu par rapport à la couleur mais plutôt par rapport à la silhouette, qui est d'après elle celle d'un fauconneau. Si c'était bien un fauconneau, il s'était vraisemblablement aventuré sur la façade Square Victoria et s'était retrouvé séparé du reste du groupe par le passage de la cabine. A cause des filets, le seul chemin possible pour rejoindre les autres était de passer quasiment sous la cabine. Il aurait plutôt choisi de s'envoler et aurait viré vers la façade Saint-Jacques où il aurait tenté de se poser mais comme il avait perdu de l'altitude l'atterrissage sur l'étage était impossible et il a du se rabattre sur le mat, qui heureusement offre de nombreux perchoirs. Un aspect étonnant est qu'il ne serait resté que peu de temps sur le mat, alors que généralement un fauconneau qui vient de faire son premier vol prend le temps de ''digérer'' cette nouvelle expérience et d'explorer son nouvel environnement. Une explication possible est que la cabine était encore en mouvement et que cela
induisait des vibrations sur le mat, rendant ce perchoir peu
accueillant. De 8h49 à 9h08 j'ai effectué une surveillance vidéo qui n'a permis de voir que 2 fauconneaux.
2 fauconneaux près du mat Est après le passage de la cabine, 19 juin 8h00
Les éléments ci-dessus pointent vers l'envol d'un fauconneau ce matin du 19 juin. Pour être complet, je mentionne maintenant une observation qui affaiblit légèrement l'hypothèse de l'envol d'un fauconneau: le 29 mai j'avais observé une autre tentative d'un faucon de se percher à un endroit impossible et ce ne pouvait alors pas être un fauconneau. D'après mes notes les travailleurs étaient actifs sur le mat Est et les faucons adultes bougeaient beaucoup avant l'incident qui s'est passé à 13h05, avec un très bref début de cri d'alarme sans explication à 11h44 et des cris d'alarme possiblement causés par des urubus à 12h20. J'ai immédiatement pensé à un faucon pèlerin intrus mais je n'ai pas vu de poursuite ni entendu les fortes protestations qui accompagnent généralement ce type d'intrusion. Moins de 2 minutes après l'incident, 2 faucons pèlerins tournaient dans le ciel, apparemment en harmonie.
Une certitude est que les fauconneaux ont commencé à voler le 19 ou le 20 juin: les premiers vols des fauconneaux feront l'objet d'un autre article.
2. Réactions des faucons aux passages d'une cabine sur les mats
2.1. Utilisation des mats comme perchoir
Les mats - particulièrement le mat Est - ont été beaucoup utilisé par les faucons pèlerins comme perchoir. C'est sur le mat Est qu'a été observé l'accouplement mentionné plus haut. Par la suite le mat Est a été beaucoup utilisé pour surveiller le nid, et probablement aussi les travailleurs.
La curiosité des faucons envers les activités des travailleurs est illustrée par cette observation du 6 mai: vers 7h45 un faucon pèlerin qui est probablement parti du sommet de l'édifice de la Banque Royale a volé en direction d'une cabine qui était en train de descendre sur le coin Nord et s'est perché brièvement sur le mat en-dessous de la cabine, c'est-à-dire essentiellement sur son chemin! Ce coin n'est pourtant pas situé sur la façade du nid.
2.2. Départ d'un adulte du nid provoqué par la descente d'une cabine ?
Jusqu'à la semaine du 20 mai je n'avais pas remarqué de présence de travailleurs sur le mat Est (à l'exception du 22 avril). Le vendredi 17 mai j'avais remarqué de l'activité au pied du mat Est qui semblait suggérer que des travaux commenceraient la semaine suivante. Le lundi 20 mai était férié (fête des Patriotes). Ma première visite de la semaine a eu lieu le matin du mercredi 22 mai: j'ai constaté qu'en effet des travaux étaient en cours en haut du mat Est. À 12h05 une cabine a entamé sa descente. Immédiatement un faucon s'est envolé de la partie de l'étage où semble être situé le nid. Un faucon est retourné à 12h10 au nid présumé après que la cabine soit passée sous l'étage du nid:
Avec un seul incident documenté il pourrait s'agir d'une coïncidence mais ce serait compréhensible qu'un faucon réagisse de cette façon à la perception d'un mouvement au-dessus de lui: face à ce qui pourrait être le début d'une attaque du haut des airs, sa meilleure défense est de prendre l'air aussi. Cet incident a eu lieu alors que les fauconneaux pouvaient être laissés seuls sans risque pour eux. Si des absences du nid avaient eu lieu pendant la couvaison des œufs ou alors que les fauconneaux étaient trop jeunes pour réguler leur température, dépendamment de la durée de l'absence il y aurait pu y avoir des conséquences. Il n'est pas clair cependant si l'adulte aurait réagi de la même façon. Aussi, à moins peut-être que la cabine s'arrête en cours de route, on peut penser que les absences de l'adulte n'auraient pas été assez longues pour entrainer des dommages. Il est possible aussi qu'après quelques jours le faucon se soit habitué et ait cessé de réagir instinctivement.
Le 31 mai j'ai également observé l'inverse: à 7h50 les 2 adultes ont fait un passage éclair près du nid alors qu'une cabine s’apprêtait à passer au niveau du nid..
2.3. Apparente absence d'agressivité des adultes vis-à-vis de la cabine ou des travailleurs
Ma plus grande surprise a été l'apparente absence d'agressivité des faucons pèlerins vis-à-vis des travailleurs qui circulaient le long du mat Est dans une cabine, souvent ouverte. Le couple de faucon pèlerin qui nichait sur la tour de la Bourse avait pourtant la réputation d'être très territorial et d'attaquer les humains qui s'aventuraient proche de leur nid, aux dires des biologistes qui avaient visité le site les années précédentes. Ce comportement territorial a été spectaculairement illustré par cette vidéo filmée en mars 2022 par des grutiers travaillant sur un chantier voisin de la tour de la Bourse et qui montre 2 faucons pèlerins attaquant à répétition un laveur de vitre. Or en 2024, quand un faucon était perché sur le mat et qu'une cabine approchait, le faucon s'envolait tranquillement plutôt que d'effectuer des passages rapides près de la cabine et d'alarmer. Quelques exemples d'interaction sont montrés dans la vidéo suivante, filmée le matin du 23 mai.
Une possibilité est que le mat n'était pas considéré suffisamment proche du nid pour justifier une attaque. Il est aussi possible que les faucons ont été davantage agressifs quand les cabines ont commencé à circuler sur le mat Est (vraisemblablement le 21 mai) puis que, constatant que ça ne servait à rien, ils se soient assagis. Mais cet apparent changement de caractère par rapport aux années précédentes pourrait aussi signaler un changement dans la composition du couple, plus spécialement un changement de femelle. Un changement dans la composition du couple expliquerait aussi la reprise de la nidification après quelques années de pause, le nouveau couple ayant découvert une nouvelle façon de nicher, sans aide des humains.
3. Combien de fauconneaux ?
J'ai pu en compter 3 sur la façade Saint-Jacques de la tour de la Bourse: les fauconneaux étaient donc au moins 3. Cependant, compte tenu de la difficulté à les observer depuis le sol (malgré la présence des filets qui empêchaient les faucons de s'aventurer à l'intérieur de l'étage, il suffisait qu'un faucon recule un petit peu pour qu'il cesse d'être visible) et que ces décomptes ont été faits alors que les fauconneaux étaient déjà très mobiles et pouvaient donc se trouver loin les uns des autres, je ne peux pas garantir qu'il n'y en avait pas un 4ième. Le chiffre de 3 fauconneaux est également mentionné par l'article [1] qui indique en outre que ''leur croissance [celle des fauconneaux] a été suivie depuis le début [...]'' mais il n'est pas clair si un décompte a pu être fait avec la quasi-certitude que tous les fauconneaux ont été considérés (par exemple avant qu'ils ne quittent le nid ou après mais avec une vue sur tous les endroits où ils pourraient être).
Après l'observation d'un premier fauconneau le 31 mai (voir plus haut), j'ai filmé la façade où se trouvait le nid les 12, 15, 16 et 19 juin. À 3 de ces 4 occasions, un examen attentif des vidéos montre 3 fauconneaux.
12 juin 2024. La vidéo ci-dessous semble montrer 3 fauconneaux ainsi qu'un adulte. Comme les 3 fauconneaux ne sont pas vus simultanément, il existe une faible possibilité qu'un fauconneau se soit déplacé et ait été compté 2 fois.
À 18h38 on voit un adulte s'affairer dans le 3ième intervalle du tiers milieu de l'étage du nid et après son départ 2 têtes de fauconneau apparaissent: on peut penser qu'il y a eu un nourrissage. L'adulte se déplace ensuite dans le dernier intervalle du tiers gauche. À 18h51 il retourne vers la droite et s'affaire dans le 1er intervalle du tiers milieu. Quelques secondes plus tard on distingue difficilement 2 fauconneaux s'approcher de l'adulte par la droite, probablement les 2 fauconneaux aperçus précédemment. Au moins un des fauconneaux semble être nourri. À 18h52mn42 un fauconneau devient brièvement visible dans le dernier intervalle du tiers gauche. Il est peu probable que ce fauconneau était un des 2 qui se sont approchés de l'adulte par la droite puisque si on regarde attentivement le début du 2ième segment de la vidéo on remarque de brefs mouvements dans le dernier intervalle du tiers gauche après le départ de l'adulte qui suggère qu'un fauconneau y était déjà présent. Un aspect un peu intrigant est que l'adulte semblait déjà manipuler de la nourriture dans le 1er intervalle du tiers milieu avant que les 2 fauconneaux s'approchent par la droite: soit l'adulte se nourrissait, soit il nourrissait déjà un fauconneau (qui pourrait être dans ce cas un 4ième), soit il se préparait à nourrir les 2 fauconneaux mais cela serait un peu étonnant compte tenu que ces fauconneaux semblent avoir été nourris moins de 15 minutes plus tôt.
15 juin 2024. Vers 19h je parviens à filmer 3 fauconneaux sur la façade Saint-Jacques de la tour de la Bourse, tantôt côte-à-côte, tantôt un peu plus distants. En particulier un des fauconneaux disparait de vue à 19h02 et la caméra le retrouve à 19h09 plus loin en train de battre des ailes (à moins que c'était un 4ième fauconneau).
16 juin 2024 : entre 16h35 et 17h07 je n'ai réussi à filmer que 2 fauconneaux.
19 juin 2024: peu avant la montée de la cabine sur le mat Est j'ai filmé à 6h57 3 fauconneaux complètement à droite de la façade Saint-Jacques de la tour de la Bourse. Ces fauconneaux sont visibles au début de la vidéo présentée dans la section Récit chronologique plus haut dans cet article. Puisque 1 fauconneau a été repéré le lendemain matin sur un édifice voisin, le 19 juin était la dernière occasion d'observer l'ensemble des fauconneaux sur la tour de la Bourse.
4. Comment les faucons ont-ils pu nicher ?
Les boites de nidification que les faucons pèlerins avaient l'habitude d'utiliser pour nicher ont été retirés à l'automne 2021 et des filets ont été installés. Comment les faucons ont-ils pu nicher malgré ces mesures ? Étrangement, vu du sol, je ne voyais pas de différence avec les années où les boites de nidification étaient présentes, ce qui suggère que les faucons ont niché à peu près au même endroit.
Rappelons que contrairement à de nombreuses autres espèces d'oiseau, les faucons pèlerins ne construisent pas leur nid avec des matériaux qu'ils transportent. À la place ils creusent une cuvette dans un matériel meuble comme de la terre ou des cailloux. La cuvette sert à éviter que les œufs ne s'éparpillent au moindre contact, on peut donc imaginer que les faucons pourraient nicher à un endroit où ils ne peuvent pas creuser de cuvette à condition que quelque chose empêche les œufs de rouler.
Une photo publiée par Environnement Faucon sur sa page Facebook en 2021 montre le tiers gauche de l'étage technique supérieur de la façade Saint-Jacques de la tour de la Bourse, avec une des boites de nidification (ainsi que 2 faucons pèlerins). D'après l'article [1], des filets ont été placés pour empêcher l'accès des faucons à l'intérieur de l'étage mais en laissant accessible une bande d'une quarantaine de centimètres. Si on regarde rapidement la photo, on a l'impression que cette partie de l'étage a la forme d'un triangle. Mais si on examine plus attentivement la photo, on constate que la pointe du triangle donne en fait sur un étroit couloir qui vraisemblablement continue dans le tiers milieu de la façade. On peut spéculer que c'est ce couloir qui correspond à la bande d'une quarantaine de centimètres dont il est question dans l'article [1], et que le filet a été installé assez logiquement dans la prolongation du mur du tiers milieu. Le nid serait situé dans cet étroit couloir d'après l'article [1], qui mentionne que cette nidification a surpris les spécialistes.
5. Estimation des dates de ponte et d'éclosion
En supposant que le 1er vol a eu lieu le 19 juin et en prenant une durée de 40 jours entre l'éclosion et l'envol, on peut estimer le moment des éclosions autour du 10 mai. Selon la même source, l'incubation dure en moyenne de 32 à 35 jours, ce qui placerait le début de l'incubation approximativement entre le 5 et 8 avril. L'incubation commence typiquement après la ponte de l'avant-dernier œuf, et chaque ponte est séparée de la suivante par un peu plus de 2 jours. En supposant qu'il y avait 3 œufs, la ponte aurait commencé entre le 3 et le 5 avril. Ces estimations sont basées sur plusieurs hypothèses et approximations, et sont donc à prendre avec prudence.
Pour rappel, c'est le 3 mai que j'ai documenté pour la première fois un relai suggérant qu'une incubation était en cours, et c'est le 19 mai que j'ai documenté ce qui semblait être un nourrissage.
Cet article a été publié le 3 février 2025 et daté du 7 septembre 2024 afin de le placer à l'endroit voulu dans le blogue. L'article utilise des informations obtenues après le 7 septembre 2024 mais ces informations étaient probablement toutes disponibles à cette date.
À partir de 2021, un nid de balbuzard pêcheur est observé par différentes personnes au sommet d'un pylône électrique près de l'écluse Saint-Lambert. La nidification a été un succès en 2022 (3 ou 4 jeunes) et en 2023 (au moins 3 jeunes). Cependant, quelque part durant le mois de mai 2024, le nid a cessé d'être visible et seuls des adultes ont été aperçus.
Cet article est organisé de la façon suivante. Dans la première section je partage les observations sur la disparition apparente du nid alors que la 2ième section examine les causes possibles de cette disparition. Finalement la 3ième section donne un historique du nid, avec notamment des vidéos prouvant la réussite de la nidification en 2022 et en 2023.
Remerciements: je n'aurais vraisemblablement jamais remarqué ce nid sans les indications de Sylvain Cusson et Marc-André Bahl: un grand merci donc à eux. Merci aussi à Sylvain pour ses réponses à mes questions lors de l'écriture de cet article ainsi que ses observations (en particulier celle de l'attaque du nid). Cet article mentionne aussi plusieurs listes de eBird: merci donc à tous ceux et celles qui partagent leurs observations sur cette plateforme, en particulier ici Raymond Belhumeur (que je remercie également pour sa rapide réponse à mes demandes de précision) et Samuel Denault.
1. Disparition du nid
Le 20 avril 2024 le nid est visible, avec des branches qui dépassent; un oiseau est à l'intérieur du nid et un 2ième individu, apparemment occupé à manger, se trouve un peu plus loin:
Lors de ma visite suivante le 30 mai je ne parviens plus à voir le nid. Pas plus que le 11 juin. Même a supposer que le nid est encore présent mais qu'il n'y a plus de branches qui dépassent, je n’aperçois aucun balbuzard à l'endroit où le nid se trouvait, ou à proximité sur le pylône.
Je ne suis pas le seul à avoir remarqué qu'il est arrivé quelque chose au nid. Raymond Belhumeur note dans sa liste eBird du 26 mai: ''La majorité des branches du nid ont disparu. Le vent serait-il la cause?
Il y a encore un individu au sommet du pylône''. Dans cette liste eBird Raymond Belhumeur mentionne aussi un transport de branches vers le nid, ce qui suggère qu'il y a eu des tentatives de réparation ou de reconstruction.
Par ailleurs les observations de Raymond Belhumeur précisent la période où le nid a été endommagé ou détruit puisque ses listes eBird des 4, 11 et 18 mai comportent, pour le balbuzard pêcheur, la mention: ''Indice de nidification et de comportement: ON Nid occupé (Confirmé)''. Le nid aurait donc subi des dommages entre le 18 et le 26 mai.
Les adultes ont continué à être observé par intermittence sur le pylône après la disparition du nid (observations de Sylvain les 8 et 9 juillet 2024).
2. Causes possibles
2.1. Évènement météorologique
Le nid a pu être endommagé par de fortes rafales de vent. Raymond Belhumeur m'a mentionné qu'en effet il y a eu de forts vents les jours précédents. Une consultation des données horaires de la station météorologique MONTREAL/ST-HUBERT située à l'aéroport de Saint-Hubert montre que la valeur maximale de la vitesse du vent était respectivement de 43km/h,. 41km/h et 35km/h les 22, 23 et 24 mai 2024 (à noter que la mesure ''vitesse du vent'' est définie comme une moyenne et non comme une vitesse enregistrée à un moment précis; des rafales plus fortes ont donc certainement eu lieu). De plus le 22 mai la vitesse de 43km/h est associée à un orage. Il est tout à fait possible que le nid ait été frappé par des orages générant des rafales bien supérieures à 43km/h.
2.2. Intervention humaine
Les nids sur les pylônes posent plusieurs problèmes aux gestionnaires des lignes électriques. En particulier la présence d'un nid peut significativement compliquer une intervention sur le pylône en cas de panne; or compte tenu de l'importance du réseau électrique, les réparations ne peuvent pas attendre. En raison de ces inconvénients, Hydro-Québec a à plusieurs reprises procédé à la destruction de nids (balbuzard, cormoran, grand-héron, corbeau, ...) sur ses installations. Ces destructions se font typiquement en dehors de la période de nidification, ce qui rend peu probable qu'Hydro-Québec ou ses sous-traitants aient une responsabilité dans ce cas précis. Détruire le nid à un moment où le couple est présent serait choquant et probablement illégal (sans autorisation spéciale du ministère chargé de la faune); de plus, compte tenu de la localisation de ce nid, les chances auraient été grandes que quelqu'un documente la destruction et mette à mal l'image de l'entreprise.
Références
Relocalisation par Hydro-Québec de 2 nids de balbuzard pêcheur dans la région de Salaberry-de-Valleyfield en 2020: publication Facebook.
Publication d'Hydro-Québec TransÉnergie: Synthèse des connaissances environnementales pour les lignes et les postes • 1973-2013, section consacrée à la faune avienne: fichier .pdf .
2.3. Une bataille au nid
Le nid pourrait avoir été endommagé par une bataille contre un prédateur (grand-duc d'Amérique, pygargue à tête blanche, ...), voire même un autre balbuzard. Cette explication pourrait même être combinée à celle d'un évènement météorologique: les dommages auraient pu fragiliser le nid et le rendre plus vulnérable aux intempéries. Je dois indirectement cette hypothèse à Sylvain Cusson qui m'a raconté avoir observé une attaque du nid après le coucher du soleil une année précédente (possiblement en août 2023) par un oiseau qu'il a identifié comme étant un pygargue à tête blanche. Une attaque plus tôt en saison ne peut pas être totalement exclue. Il est intéressant de noter que le 27 avril 2024 Raymond Belhumeur a observé un pygargue passer à côté du nid de balbuzard (liste eBird) mais comme mentionné plus haut, d'autres espèces pourraient avoir causé une telle bagarre.
3. Un bref historique du nid
J'ai observé pour la première fois ce nid à la fin juillet 2022 après que Sylvain Cusson et Marc-André Bahl, rencontrés au pont Samuel de Champlain, m'aient indiqué avoir observé de jeunes balbuzards à leur nid un peu plus loin. Mais je me souviens que l'un d'eux m'avait déjà mentionné un nid de balbuzard dans ce secteur auparavant (sans doute en 2021), seulement je n'avais pas réussi à localiser le pylône.
Une première trace de ce nid sur eBird est due à Samuel Denault qui signale un nid de balbuzard sur un pylône dans ce secteur le 2 août 2021, avec la mention ''Indice de nidification et de comportement: ON Nid occupé (Confirmé)'' (liste eBird).
Observations de 2022
Le 1er août 2022, quelques jours après avoir été informé par Sylvain Cusson et Marc-André Bahl de la présence de jeunes balbuzards au nid, j'ai installé mon trépied le long de la piste cyclable de la voie maritime (donc de l'autre côté de la voie maritime par rapport au nid) pour effectuer une surveillance vidéo. Il en est ressorti 2 vidéos que j'ai publiées sur Youtube et Facebook.
La première vidéo montre un jeune tentant tant bien que mal de pratiquer la lévitation. Pendant une de ses pauses, un adulte - ou un jeune plus dégourdi - lui fait une démonstration.
La 2ième vidéo montre un balbuzard transportant un poisson qui fait une brève pause au nid dans lequel se trouvent déjà 4 individus.
Le 10 août 2022 (voir cette publication Facebook) et le 25 août 2022 j'observe 2 balbuzards au nid ou à proximité sur le pylône mais il m'est impossible de déterminer si ce sont des adultes ou des juvéniles.
Par contre le 1er septembre 2022 j'observe 3 balbuzards au nid:
Cette photo suggère qu'il reste au moins un juvénile. Mais une vidéo enregistrée à 14h47 va plus loin, elle suggère qu'il y a au moins 2 juvéniles. À ce moment-là 2 balbuzards sont dans le nid et un 3ième est perché sur le pylône tout près. Les 2 balbuzards dans le nid se mettent à battre des ailes en parfaite synchronisation puis l'un d'eux semble se mettre à manger:
Le 11 septembre 2022 (publication Facebook) je n'ai vu qu'un seul balbuzard au nid mais à en juger par les vocalisations il y en avait peut-être un autre pas loin.
Observations de 2023
Le couple de balbuzard est présent sur le pylône du nid le 13 avril 2023.lors de mon premier passage printanier. Un des individus a également été observé dans le nid.
2 balbuzards sur le pylône du nid, 13 avril 2023
Le 25 juillet 2023 je filme 3 balbuzards dans le nid, plus un 4ième perché dans la structure du pylône. Les 3 dans le nid - qui sont presque certainement tous des juvéniles - se livrent à diverses activités comme par exemple la manipulation de branches et des battements d'aile. Le 4ième individu qui semblait surveiller ceux du nid et qui n'a jamais exercé ses ailes est vraisemblablement un adulte.