Pose de graffitis
J'ai remarqué les graffitis le 5 mai. Il était difficile de les manquer puisque le soleil couchant les faisait briller. Comme j'observe rarement depuis la rue des Carrières, j'espérais que ces graffitis étaient là depuis longtemps et qu'ils ne m'avaient tout simplement jamais encore sauté aux yeux (il y a toujours eu des graffitis sur l'incinérateur des Carrières). Mais une fois rentré chez moi, j'ai bien été obligé de me rendre à l'évidence:Photos du nid présumé de faucon pèlerin montrant l'apparition d'un graffiti |
Par ailleurs Richard Dupuis a annoncé sur Facebook que les graffitis n'étaient pas encore là le 2 mai, ce qui nous amène à conclure que les graffitis ont été produits entre le soir du 2 mai et le matin du 4 mai.
Une nouvelle à TVA
Cette pose de graffiti dans un secteur de nidification du faucon pèlerin a fait hier l'objet d'une nouvelle à TVA. J'endosse tout à fait l'idée principale de l'article, à savoir que les accès non-autorisés de gens sur le toit de l'incinérateur et sur les cheminées causent - ou sont susceptibles de causer - un important dérangement à la nidification du faucon pèlerin, une espèce vulnérable. L'article est cependant incorrect, selon moi, sur ce qui s'est passé l'an dernier. Pour référence, voici mes articles sur l'emplacement du nid et sur l'échec de la nidification.Une rencontre matinale
J'étais à l'Incinérateur tôt ce matin en train de photographier un faucon pèlerin qui mangeait sur la plateforme supérieure de la cheminée Est.À cette heure, la piste cyclable était essentiellement déserte, excepté pour 4 jeunes qui ont engagé la conversation en me demandant ce que je photographiais et si j'étais déjà monté là-haut. Celui qui m'avait posé cette dernière question a tout de suite ajouté que lui y était monté la semaine dernière... Je leur ai montré le faucon sur la caméra et je leur ai expliqué qu'il nichait à l'incinérateur, que c'était une espèce vulnérable qui avait failli disparaitre complètement dans les années 1970 et que pour cette raison on n'apprécie pas trop que les gens grimpent sur l'incinérateur et sur les cheminées pendant la période de nidification. Il m'a signalé avoir vu un gros nid de branches là-haut et m'a demandé si c'était le nid des faucons. J'ai expliqué que les faucons ne construisent pas de nid, qu'ils pondent soit sur une falaise, soit dans un nid construit par une autre espèce, en l’occurrence ici un nid de corbeaux. L'occasion était trop belle pour la laisser passer: je lui ai demandé si le nid contenait des œufs: la réponse a été non.
Pendant la discussion le faucon s'est déplacé sur le bord de la passerelle et a regardé à plusieurs reprises en bas.
Puis il s'est envolé approximativement vers l'intersection Papineau/Rosemont. Détail intéressant: le faucon n'est pas bagué: s'agirait-il de la femelle ?
Mais où est donc le nid ?
D'abord commençons par nous entendre sur le sens du mot. Comme les faucons ne construisent pas de nid, j'appelle "nid" l'endroit où ils pondent leurs œufs. Par conséquent, tant qu'il n'y a pas d’œuf, je n'utilise personnellement pas le mot "nid".Mes observations ne m'ont jamais permis cette année d'identifier l'ancien nid de corbeaux comme étant le nid des faucons. Il est vrai en revanche que beaucoup d'activité à été observée à cet endroit, mais c'était déjà le cas l'an dernier avant que les faucons finalement ne pondent leurs œufs entre la cheminée Est et la bâtisse. Pour être précis, le signe que l'on recherche, c'est l'occupation quasi-permanente d'un endroit très localisé. Concrètement, lorsqu'un faucon quitte cet endroit, il y est aussitôt remplacé par l'autre (relai). Ce signe est observé à partir du moment où tous les œufs sont pondus. Le fait que je n'ai pas observé ce signe n'exclut cependant pas que d'autres aient pu l'observer, puisqu'il s'agit essentiellement d'être présent au bon moment. Dans la mesure où on sait maintenant qu'il n'y a pas d’œufs au nid de corvidé, j'espère que personne n'a observé le signe que je mentionnais plus haut, sinon on se retrouverait avec une situation plus grave (pillage du nid). Mais dans ce cas on devrait observer une reprise des accouplements, ce qui à ma connaissance n'a pas encore eu lieu.
Si le nid se trouve à l'incinérateur, où pourrait-il se trouver ?
- Il pourrait être à la même place que l'an dernier. J'ai en effet observé la femelle (et plus rarement le mâle) visiter cet endroit à plusieurs reprises ce printemps. Ainsi par exemple le 16 avril au matin, un faucon pourrait avoir été présent à cet endroit pendant 40 minutes (plus précisément il s'est passé 40 minutes entre l'observation d'un faucon qui se rend à cet endroit et l'observation d'un faucon qui le quitte, mais il y a pu avoir d'autres aller-venues pendant cette période). J'étais cependant arrivé à la conclusion que cet endroit n'avait finalement pas été retenu mais j'ai pu me tromper.
- Une autre possibilité à considérer est que le nid se trouve à l'incinérateur mais à un 3ième endroit, par exemple sur le toit. Les relais pourraient alors être tout simplement inobservables: typiquement on verrait un faucon disparaitre "derrière" l'incinérateur puis réapparaitre quelques instants plus tard, mais le faucon pourrait être différent.
Autre possibilité à considérer: une nidification ailleurs qu'à l'incinérateur, l'incinérateur ne servant plus que de poste d'observation et/ou de points de départ pour des attaques sur des proies. Dans ce cas, pour trouver le nouveau site, il faudrait soit "suivre" les faucons lorsqu'ils viennent à l'incinérateur, soit espérer que quelqu'un signale le nouveau nid comme cela avait été le cas l'an dernier. Un argument qui pourrait cependant plaider pour la présence du nid à l'incinérateur est la grande énergie mise par un faucon pour déloger un intrus ce lundi 4 mai.
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