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vendredi 11 avril 2014

11 avril 2014: contacts inter-espèce à l'incinérateur des Carrières

Les faucons pèlerins de l'incinérateur des Carrières ont reçu deux importantes visites ce matin: un urubu et un autre faucon.

Mais puisqu'on est sur le thème des interactions entre les faucons pèlerins et d'autres espèces d'oiseaux, je vais commencer par parler de leurs voisins immédiats.

Quand les futures proies s'approchent...
De nombreux pigeons et étourneaux fréquentent l'ancien incinérateur. Bien que ces deux espèces figurent en bonne place dans le menu des faucons pèlerins, il n'est pas rare de les voir s'approcher très près des faucons. Il faut dire qu'ils ne courent pratiquement aucun risque puisque le faucon ne peut les attraper que s'ils sont en vol, et même en vol, un pigeon ou un étourneau en bonne santé a toutes les chances d'échapper au faucon. Il n'en reste pas moins que c'est toujours un peu étonnant de voir le prédateur et sa proie côte-à-côte. Ici, un étourneau:
Un pigeon était dans une situation similaire, mais je n'ai pas réussi à le capter.

L'urubu
Vers 8h45, un urubu est passé à faible altitude devant les cheminées. L'urubu est l'un des plus grands oiseaux visible au Québec, avec une envergure moyenne de 1.80m. C'est un vautour.  Il se nourrit presque exclusivement d'animaux morts, mais parfois aussi de jeunes oiseaux. Ceci explique sans doute pourquoi les faucons pèlerins ne le tolèrent pas à proximité du nid. Dans ce cas-ci sa présence a déclenché des cris d'alarme chez les faucons, puis les deux ont décollé. Mais l'urubu s'était déjà éloigné. Les faucons ont patrouillé les environs immédiats de leur nid pendant quelques minutes puis sont revenus à leurs occupations.

Un autre faucon
15 minutes plus tard, j'ai assisté à un passage très rapide de la femelle très près de moi (voir plus bas).  Je l'ai regardé s'éloigner et c'est là que j'ai aperçu un autre faucon. Un regard sur la cheminée m'a confirmé qu'Éole y était toujours perché, ce n'était donc pas lui...

Quelques minutes plus tard, nouvel incident mais cette fois-ci l'intrus était perché sur un des perchoirs utilisés par les faucons pèlerins... (un coin du bâtiment). La photo n'est pas aussi nette que je l'aurais souhaité (il faut dire que les pèlerins ne l'ont pas toléré longtemps!) mais il y a peu de doute sur la nature du faucon: une crécerelle d'Amérique!
Après avoir chassé la crécerelle, le faucon pèlerin a longuement occupé ce perchoir, comme pour bien signifier qu'il lui appartenait désormais.
On peut imaginer que la crécerelle avait l'habitude de nicher à l'incinérateur et qu'elle n'y est plus la bienvenue depuis l'arrivée des faucons pèlerins.


Autres faits marquants
  • Les faucons m'ont gratifié de plusieurs passages à basse altitude. J'étais en train de manger lorsqu'Éole est venu m'examiner de plus près, mais j'ai réussi à capter deux passages de la femelle:
  • Les accouplements. Ma visite était motivée en partie par l'apparente disparition des accouplements de début de soirée ces derniers jours.  Je me demandais si c'était aussi le cas en journée. J'ai été rassuré: en 3 heures, j'ai compté 5 accouplements: 5h59, 6h03, 6h22, 7h06 et 8h13.

1 commentaire:

Christophe Meyer a dit…

Ce soir j'ai de nouveau pu observer un accouplement en soirée aux environs de 19h30. Les 2 faucons étaient auparavant dans l'espace entre la cheminée Est et le bâtiment. Après l'accouplement, le mâle a passé plusieurs minutes dans l'ancien nid de corvidés, avant de quitter en direction approximativement du métro Laurier. La femelle était encore sur le perchoir où a eu lieu l'accouplement quand je suis parti à 20h10.

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